Quand on parle de Marceline Desbordes-Valmore ou qu’on écrit à son sujet, on se heurte très vite à une difficulté : comment l’appeler ? La question se pose avec insistance, tant pour le nom propre que pour le nom commun qui la désigne dans son activité poétique.
Melle D., Marceline Desbordes, Mme Valmore, Desbordes-Valmore, Marceline…
Le problème du double nom se pose évidemment pour un grand nombre de femmes écrivains, particulièrement au XIXe siècle. Celles qui signent leurs textes, ce qui suppose qu’elles aient renoncé à recourir à l’anonymat ou au pseudonyme, se trouvent en cas de mariage confrontées à un choix lourd de conséquences. Si elles suivent l’usage et abandonnent le nom de leur père pour porter celui de leur mari, cela implique que celles qui avaient déjà publié auparavant changent de nom d’auteure, ce nom qui rend manifeste la continuité de l’œuvre au fil du temps pour les lecteurs
… La suite de l’article de Christine Planté dans le deuxième numéro du Bulletin de la Société des études Marceline Desbordes-Valmore (pages 5 à 9).