Poème « L’écrevisse »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Une écrevisse ambitieuse… »


Éditions du poème :

Autres éditions du poème :

  • « L’Écrevisse », Le Livre des jeunes personnes: Extraits de prose et de vers choisis dans les meilleurs écrivains français anciens et modernes, Paris : C. Desmé et Cie, p. 250, 1838
  • « L’Écrévisse », Matinées littéraires : cours pratique de la littérature française, contenant les chefs-d’oeuvre des auteurs anciens et modernes de la France ; à l’usage des pensionnats de jeunes demoiselles, Verlag-Comptoir, p. 507-508, 1850





Texte du poème (selon l’édition la plus ancienne listée ci-dessus) :

L’ÉCREVISSE
         Une écrevisse ambitieuse
Franchit un jour les bords de son ruisseau
Pour aller visiter un superbe château.
« Mon Dieu, que je vais être heureuse,
Disait-elle en trottant toujours à reculons.
Vite, allons parcourir et chambres et salons,
         Et commençons par la cuisine.
Mais qu’aperçois-je ici sur ce riche métal ?
N’est-ce pas Marion ? oui-dà. C’est ma voisine !
Sur un plat d’or ! habit de cardinal !
Par quels moyens est-elle parvenue
À ce haut rang ? Dieu ! quel est son bonheur !
Mais approchons pour que je la salue.
     Puis-je, madame, avoir l’honneur
     De vous faire ma révérence ?
Elle ne répond rien... remuons-la, je pense
Qu’elle ne m’entend point. » Elle approche et soudain
Jette un cri de frayeur et s’enfuit au plus vite,
         Criant tout le long du chemin :
Pendant que j’enviais son bienheureux destin,
        La malheureuse ! elle était cuite.





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