Manuscrit autographe du recueil Les Pleurs : D’après le catalogue de la vente Aristophil « Poètes et écrivains des XIXe-XXe siècles » du 27 septembre 2021, où il est vendu 39 540 € avec frais : « Les Pleurs, manuscrit autographe [1832-1833] 142 pp. in-folio, à l’encre brune, sur 92 feuillets montés sur onglets et papier vergé, pagination à la même encre, certains numéros manquants. Bords de la page de titre et de deux autres feuillets réparés et renforcés par un onglet. Montage de la main de la poétesse par un onglet collé en bas de page, recouvrant cinq vers au poème intitulé Louise Labé (f. ch. 119). Corrections autographes, quelques infimes taches par frottement d’encre. [...]
Reliure signée de Marius Michel. Maroquin janséniste bleu nuit, dos à 4 nerfs titré en doré, décor de filets dorés, bande et pièces de maroquin aubergine en forme de tulipe sur les contres plats, gardes de soie grise brodée, double garde de papier marbré. (Mors légèrement frottés). Étui.
À la différence d’un grand nombre de manuscrits épars, conservés soit en mains privées soit dans l’important fonds de la bibliothèque de Douai (ville natale de Marceline Desbordes-Valmore), ce manuscrit des Pleurs constitue un recueil à part entière, de 70 poèmes mis au net pour être remis à l’éditeur mais présentant toutefois des variantes avec la version définitive qui comportera au total 65 pièces dont 5 absentes de ce manuscrit. [...]
PROVENANCE Pierre Douze [Pierre Dauze, Paris, 1904, n° 481, d’après Proyart], Louis Barthou (ex-libris) H. Bradley-Martin [Monaco, 16 octobre 1989, n° 761, adjugé 130 000 francs sans les frais d’après Proyart]. »
En vente en 2007 (pages 130 à 133 de ce catalogue de Jean-Baptiste de Proyart) ; Fernand Vandérem évoque en août-septembre 1935 la vente de ce manuscrit pour 20 000 francs, à la première vente de la bibliothèque de Louis Barthou, du 25 au 27 mars 1935.
Éditions du poème :
« [sans titre] », Jules Édouard Bouteiller. Histoire complète et méthodique des théâtres de Rouen, volume 3, Rouen : Giroux et Renaux, p. 526, 1867
« [sans titre] », Le Journal de Rouen, Georges Dubosc, « L’Orpheline de Vilna. Souvenirs rouennais », p. 4, 1916-02-27
Texte du poème (selon l’édition la plus ancienne listée ci-dessus) :
L’ange, qui sous les traits de jeune et tendre fille,
Passa comme un doux rêve, en nous mouillant les yeux,
Sans nom que sa beauté, sans joie et sans famille,
S’en va, par le tombeau, les demander aux cieux !
À VINGT ANS
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