Poème « À Délie »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Oui ! cette plainte échappe à ma douleur :… »


Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « À la même », Marceline Desbordes-Valmore. Élégies, Marie et romances, Paris : François Louis, p. 57-58, 1819
  • « À Délie, iii », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Mme Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : François Louis, p. 81-82, 1820
  • « À Délie. III », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : Théophile Grandin, p. 87-88, 1822
  • « À Délie », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome I., Paris : Boulland, p. 199-204, 1830
  • « À Délie », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome premier, Paris : Boulland, 1830

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « À Délie », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1833. Idylles. Élégies, Paris : Lemerre, p. 65-66, 1886
  • « À Délie », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome premier, Paris : Éditions du Trianon, p. 108-109, 1931
  • « À Délie », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 58, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « À Délie, III », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de madame Desbordes-Valmore, avec une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 62-63, 1842
  • « À Délie, III », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Nouvelle édition augmentée et précédée d’une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 63-64, 1860
  • « À Délie », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres choisies de Marceline Desbordes-Valmore avec études et notices par Frédéric Loliée, Paris : Libairie Ch. Delagrave, p. 74-75, 1909
  • « À Délie », Marceline Desbordes-Valmore. L’amour, l’amitié, les enfants, mélanges. Choix, notices biographique et bibliographique par Alphonse Séché, Paris : Louis-Michaud, p. 59-60, 1910
  • « À Délie : Oui, cette plainte échappe à ma douleur », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 83, 1923
  • « À Délie. III », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Marceline Desbordes-Valmore, Lyon : H. Lardanchet, p. 24-25, 1927
  • « À Délie. Oui ! cette plainte », Marceline Desbordes-Valmore. Choix de poésies. Préface par André Dumas. Bibliothèque-Charpentier, Paris : Fasquelle, p. 108-109, 1933
  • « A Délie : Oui ! cette plainte... », Marceline Desbordes-Valmore. Choix de poésies. Illustrations de G. Ducultit, Chamonix : Jean Landru, p. 53-55, 1944





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

À DÉLIE

      Oui ! cette plainte échappe à ma douleur :
        Je le sens, vous m’avez perdue.
    Vous avez, malgré moi, disposé de mon cœur ;
    Et du vôtre jamais je ne fus entendue.

        Ah ! que vous me faites haïr
    Cette feinte amitié qui coûte tant de larmes !
      Je n’étais point jalouse de vos charmes,
    Cruelle ! de quoi donc vouliez-vous me punir ?
        Vos succès me rendaient heureuse ;
      Votre bonheur me tenait lieu du mien ;
    Et quand je vous voyais attristée ou rêveuse,
    Pour vous distraire encor j ’oubliais mon chagrin.
    Mais ce perfide amant dont j’évitais l’empire,
    Que vous avez instruit dans l’art de me séduire,
    Qui trompa ma raison par des accents si doux,
        Je le hais encor plus que vous.
    Par quelle cruauté me l’avoir fait connaitre ?


    Par quel affreux orgueil voulut-il me charmer ?
        Ah ! si l’ingrat ne peut aimer,
        À quoi sert l’amour qu’il fait naître ?
        Je l’ai prévu, j’ai voulu fuir ;
      L’Amour jamais n ’eut de moi que des larmes :
        Vous avez ri de mes alarmes,
    Et vous riez encor quand je me sens mourir !

    Grâce à vous, j’ai perdu le repos de ma vie :
      Votre imprudence a causé mon malheur,
    Et vous m’avez ravi jusques à la douceur
        De pleurer avec mon amie !
      Laissez-moi seule avec mon désespoir,
      Vous ne pouvez me plaindre ni m’entendre ;
    Vous causez la douleur, sans même la comprendre ;
    À quoi me servirait de vous la laisser voir ?
    Victime d’un amant, par vous-même trahie,
    J’abhorre l’Amitié, je la fuis sans retour ;
        Et je vois, à sa perfidie,
        Que l’ingrate est sœur de l’Amour.





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