Poème « À Monsieur Duthillœul »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Ô vous, dont la raison charmée… »


Manuscrits du poème :

Édition du poème :

Édition du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « À Monsieur Duthillœul. Sur son envoi des Cris de Douai », Marc Bertrand. Marceline Desbordes-Valmore, œuvre poétique, Lyon : Jacques André éditeur, p. 504-505, 2007





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 2007) :

À MONSIEUR DUTHILLEUL
Sur son envoi des Cris de Douai
Ô vous, dont la raison charmée
Fit à mes chants un doux accueil,
Ô vous, dont la maison fermée
Me renvoya l’esprit en deuil,
Vous m’envoyez des cris de guerre,
Des cris de fleurs, des cris d’enfants,
Hautes fanfares qui naguère
Traversaient nos yeux triomphants.
Salut à ces voix de ma ville
Où pendait le nid paternel,
Salut deux fois, souffle éternel
Sorti de mon berceau tranquille !
Salut au frère malheureux,
Languissant devant la Madone,
Seule nourrice qui lui donne
Le prix de son sang valeureux.
Salut à toute âme attendrie,
Qui, s’aidant à son dur chemin,
S’approcha pour serrer la main
Du vieux vengeur de sa patrie.
Salut à vous, lointain ami,
Qui ne lui fûtes point sévère
Vous avez consolé mon frère,
Puis-je vous bénir à demi ?
Ô vous, dont la raison charmée
Fit à mes chants un doux accueil,
Ô vous, dont la maison fermée
Me renvoya l’esprit en deuil.
Juillet 1850.





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