Poème « À la mémoire de la princesse Marie d’Orléans »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Toi qui fus notre sœur et t’appelas Marie… »


Éditions du poème :

Édition du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « À la mémoire de la princesse Marie d’Orléans », Marc Bertrand. Marceline Desbordes-Valmore, œuvre poétique, Lyon : Jacques André éditeur, p. 508, 2007

Édition du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « À la mémoire de la princesse Marie d’Orléans », Marceline Desbordes-Valmore. Textes choisis et présentés par Marc Bertrand, HB Editions, p. 85, 2001

Autre édition du poème :

  • « À la mémoire de la princesse Marie d’Orléans », Programme de la fête donnée au Grand-Théâtre de Lyon, le 25 avril 1846, au profit de la Caisse de Secours et Pensions de l’Association des Artistes Peintres, Sculpteurs, Architectes, Graveurs et Dessinateurs, et organisée par le Comité de Lyon, Lyon : Imprimerie de Léon Boitel, p. 60, 1846





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 2007) :

À LA MÉMOIRE DE LA PRINCESSE MARIE D’ORLÉANS
Toi qui fus notre sœur et t’appelas Marie,
Toi qui reçus le nom qui règne et charme et prie,
Que ton nom nous préside, ô toi qui l’as porté !
Ô toi dont la marraine était la charité !

Née aux champs, à la cour, citadine ou princesse,
La couronne, ô Marie, attendait ta jeunesse :
Mais ton sort dura moins que tes lauriers en fleur ;
Ton triomphe innocent s’effeuilla sous nos pleurs.
Et Dieu sur ton front pur fit descendre une étoile
Que la mort n’éteint pas à ton céleste voile.

Quand les splendeurs du trône effrayaient tes regards,
L’humble atelier s’ouvrit à tes désirs épars.
Souvent, comme une sainte en sa cellule aimée,
Dans l’armure de Jeanne on te vit enfermée ;
Et quand Jeanne sortit de ton ferme ciseau,
Quand sous l’abri du fer tu cachas le roseau,
C’est que, prédestinée au vent de la tempête,
Tu combattais son souffle alentour de ta tête,
Et devançant le but que tu cherchais des yeux
Tu jetas ton armure et montas seule aux cieux !

Ô fille radieuse ! ô gloire de ta mère !
Ta chaste ambition ne lui fut point amère :
Tout parti désarmé salua ton flambeau,
Toute mère a fleuri ton précoce tombeau,
Tous les arts ont pleuré sur ta grâce endormie
Tout un peuple a crié : « Nous perdons une amie ! ».





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