Édition du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« L’amour-abeille », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 591, 1973
Autre édition du poème :
« L’Amour-Abeille », Marceline Desbordes-Valmore. Les Veillées des Antilles, Paris : François Louis, p. 161-162, 1821
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
L’AMOUR-ABEILLE
L’Amour est dans nos bois ; il cherche une bergère.
Ne chante plus, Chloris ; il me suit, parlons bas !
L’Abeille sur les fleurs est, dit-on, moins légère ;
Pourtant il n’y voit pas !
Un vieux pâtre en a fait des peintures cruelles :
J’en tremble ! Il dit qu’aux yeux il lance du poison ;
Il bourdonne, il voltige, et le bruit de ses ailes
Assoupit la raison !
Cette belle Chloé dont la raison sommeille,
Qui détourne de nous ses yeux noyés de pleurs,
Le vieux pàtre l’a dit, c’est que l’Enfant-Abeille
La piqua sous des fleurs.
Et toi, petit berger, qui ris sans nous comprendre,
Tu ne crains pas encor le plus méchant des Dieux !
Va jouer à l’Abeille, et tâche de la prendre,
En te cachant les yeux.
Pauvre enfant ! seul et nu, qui t’amène au village ?
Il joue avec du feu, Chloris ; il rit toujours !
Si c’était ? ... Le vieux pâtre a connu le volage,
Va crier au secours !
Mais le vieux pâtre est loin, Chloris est toute en larmes
Petit, es-tu l’Abeille ou l’Amour en courroux ? ...
Si tu l’es, c’est vers moi qu’il faut tourner tes armes,
Chloris est à genoux !
Signaler une erreur ou transmettre un commentaire
Votre nom et/ou votre adresse de courriel :
Votre commentaire (les commentaires sont transmis à l'équipe d'administration du site mais ne sont pas affichés sur le site et ne donnent pas lieu à une réponse) :