« L’Attente », Marceline Desbordes-Valmore. Élégies et poésies nouvelles, Paris : Ladvocat, p. 8-11, 1825
« L’Attente », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome I., Paris : Boulland, p. 297-302, 1830
« L’Attente », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome premier, Paris : Boulland, 1830
Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« L’Attente », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1833. Idylles. Élégies, Paris : Lemerre, p. 99-100, 1886
« L’Attente », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome premier, Paris : Éditions du Trianon, p. 152-154, 1931
« L’attente », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 71, 1973
Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« L’Attente », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de madame Desbordes-Valmore, avec une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 93-94, 1842
« L’Attente », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Nouvelle édition augmentée et précédée d’une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 90-91, 1860
« L’attente », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres choisies de Marceline Desbordes-Valmore avec études et notices par Frédéric Loliée, Paris : Libairie Ch. Delagrave, p. 46-47, 1909
« L’Attente », Marceline Desbordes-Valmore. L’amour, l’amitié, les enfants, mélanges. Choix, notices biographique et bibliographique par Alphonse Séché, Paris : Louis-Michaud, p. 16-17, 1910
« L’Attente », Marceline Desbordes-Valmore. Élégies, Paris : Librairie Payot et Cie, p. 8-11, 1913
« L’Attente. Il m’aima... », Marceline Desbordes-Valmore. Idylles et élégies, Paris : Lemerre, p. 26-28, 1920
« L’Attente », Marceline Desbordes-Valmore. Les plus beaux vers de Desbordes-Valmore, Paris : Nilsson, p. 68-72, 1920?
« L’attente », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 68-69, 1923
« L’attente », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies avec une introduction par Ferdinand Gohin, Paris : Garnier Frères, 1925
« L’attente », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Marceline Desbordes-Valmore, Lyon : H. Lardanchet, p. 65-66, 1927
« L’Attente », Marceline Desbordes-Valmore. Choix de poésies. Notice par Maxime Formont, Paris : Librairie Alphonse Lemerre, p. 35-37, 1928
« L’Attente », Marceline Desbordes-Valmore. Le Livre des Tendresses, Paris : Nilsson, p. 25-26, 1930
« L’attente. Il m’aima. C’est alors », Marceline Desbordes-Valmore. Choix de poésies. Préface par André Dumas. Bibliothèque-Charpentier, Paris : Fasquelle, p. 127-129, 1933
« L’Attente », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Préface de Alain Bosquet, Paris : Le livre club du libraire, p. 20-22, 1961
« L’Attente (Il m’aima...) », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes, Paris : Tchou, p. 32-34, 1965
Autre édition du poème :
« L’Attente », Georges Pellissier. Anthologie des poètes du XIXe siècle, Paris : Delagrave, p. 199-200, 1934
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
L’ATTENTE
Il m’aima. C’est alors que sa voix adorée
M’éveilla tout entière, et m’annonça l’amour.
Comme la vigne aimante en secret attirée
Par l’ormeau caressant, qu’elle embrasse à son tour,
Je l’aimai ! D’un sourire il obtenait mon âme.
Que ses yeux étaient doux ! que j’y lisais d’aveux !
Quand il brûlait mon cœur d’une si tendre flamme,
Comment, sans me parler, me disait-il : "Je veux !
Oh ! toi qui m’enchantais, savais-tu ton empire ?
L’éprouvais-tu ce mal, ce bien dont je soupire ?
Je le crois : tu parlais comme on parle en aimant,
Quand ta bouche m’apprit je ne sais quel serment :
Qu’importent les serments ? Je n’étais plus moi-même,
J’étais toi. J’écoutais, j’imitais ce que j’aime ;
Mes lèvres, loin de toi, retenaient tes accents,
Et ta voix dans ma voix troublait encor mes sens.
Je ne l’imite plus ; je me tais, et les larmes
De tous mes biens perdus ont expié les charmes.
Attends-moi, m’as-tu dit. J’attends, j’attends toujours !
L’été, j’attends de toi la grâce des beaux jours ;
L’hiver aussi, j’attends ! Fixée à ma fenêtre,
Sur le chemin désert je crois te reconnaître ;
Mais les sentiers rompus ont effrayé tes pas :
Quand ton cœur me cherchait, tu ne les voyais pas !
Ainsi le temps prolonge et nourrit ma souffrance ;
Hier, c’est le regret ; demain, c’est l’espérance
Chaque désir trahi me rend à la douleur,
Et jamais, jamais au bonheur !
Le soir, à l’horizon, où s’égare ma vue,
Tu m’apparais encore, et j’attends malgré moi.
La nuit tombe... ce n’est plus toi ;
Non ! c’est le songe qui me tue.
Il me tue, et je l’aime ! et je veux en gémir !
Mais sur ton cœur jamais ne pourrai-je dormir
De ce sommeil profond qui rafraîchit la vie ?
Le repos sur ton cœur ! c’est le ciel que j’envie,
Et le ciel irrité met l’absence entre nous.
Ceux qui le font parler me l’ont dit à moi-même :
Il ne veut pas qu’on aime !
Mon Dieu, je n’ose plus aimer qu’à vos genoux !
Qu’ai-je dit ? Notre amour, c’est le ciel sur la terre.
Il fut, j’en crois mon cœur effrayé d’un remord,
Comme la vie, involontaire,
Inévitable, hélas ! comme la mort.
J’ai goûté cet amour ; j’en pleure les délices.
Cher amant ! quand mon sein palpita sous ton sein,
Nos deux âmes étaient complices,
Et tu gardas la mienne, heureuse du larcin :
Oh ! ne me la rends plus ! Que cette âme enchaînée,
Triste et passionnée,
Heureuse de se perdre et d’errer après toi,
Te cherche, te rappelle et t’entraîne vers moi !
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