Poème « À une belle Marie »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « L’Ange nu du berceau qui l’appela Marie,… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Édition du poème dans des recueils :

  • « À une belle Marie », Marceline Desbordes-Valmore. Bouquets et prières, Paris : Dumont, p. 193-194, 1843

Édition du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « À une belle Marie », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 483, 1973

Autre édition du poème :

  • « À une belle Marie », Journal des femmes, année 3, numéro 1, Paris : Hennuyer, p. 37-38, 1843-01





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

À UNE BELLE MARIE

  L’Ange nu du berceau qui l’appela Marie,
  Dit : "Tu vivras d’amère et divine douleur ;
  Puis tu nous reviendras toute pure et guérie,
  Si la grâce à genoux désarme le malheur.

  Tu n’entendras longtemps que mes ailes craintives
  S’ébruiter sur ton sort où j’écris : Aime et crois !
  La terre aura pour toi des musiques plaintives,
  Et pour ton front rêveur l’oreiller de la croix.

  Tu traverseras seule un brûlant purgatoire ;
  Tes blonds cheveux souvent ruisselleront de pleurs :
  Mais sous les longs rideaux du fervent oratoire,
  Pour te garder à Dieu j’aviverai des fleurs.

  Va : rien n’étonnera ta jeune âme royale,
  Tant tu te souviendras de ta maison des cieux ;
  Et, comme Alice, au seuil de l’ogive infernale,
  Le bandeau des enfants s’étendra sur tes yeux.

  Je ne m’éloigne pas : je me tiens à distance,
  Épiant, ô ma sœur ! tes pieds blancs et mortels ;
  Quand tu m’appelleras de ta plus vive instance,
  Je t’aiderai, Marie, au retour des autels."





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