« Aux trois Aimés », Marceline Desbordes-Valmore. Bouquets et prières, Paris : Dumont, p. 245-247, 1843
Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« Aux trois aimés », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1859. Les Enfants et les Mères, Paris : Lemerre, p. 211-212, 1887
« Aux trois aimés », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 494, 1973
Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« Aux trois Aimés », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Deuxième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 156-158, 1873
« Aux trois Aimés », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Troisième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 156-158, 1876
« Aux trois Aimés », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Quatrième édition. Paris : Garnier Frères, p. 156-158, 1881
« Aux trois aimés », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Préface et choix d’Yves Bonnefoy, Paris : Gallimard nrf, p. 167-168, 1983
« Aux trois aimés », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes choisis. Le Livre de Poche Jeunesse. Fleurs d’encre, Paris : Hachette jeunesse, p. 48-49, 1997
« Aux trois aimés », Marceline Desbordes-Valmore. Textes choisis et présentés par Marc Bertrand, HB Editions, p. 71-72, 2001
« Aux trois aimés », Marceline Desbordes-Valmore. Poesie. Introduzione e cura di Danilo Vicca, Rome : Aracne, p. 156-158, 2008
« Aux trois aimés », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Dossier par Virginie Belzgaou, Folio+ Lycée, Paris : Gallimard, 2021
Traduction du poème :
italien :
« Ai tre amati », Danilo Vicca, Marceline Desbordes-Valmore. Poesie. Introduzione e cura di Danilo Vicca, p. 157-159, Roma : Aracne, 2008
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
AUX TROIS AIMÉS
De vous gronder je n’ai plus le courage,
Enfants ! ma voix s’enferme trop souvent.
Vous grandissez, impatients d’orage ;
Votre aile s’ouvre, émue au moindre vent.
Affermissez votre raison qui chante ;
Veillez sur vous comme a fait mon amour ;
On peut gronder sans être bien méchante :
Embrassez-moi, grondez à votre tour.
Vous n’êtes plus la sauvage couvée,
Assaillant l’air d’un tumulte innocent ;
Tribu sans art, au désert préservée,
Bornant vos vœux à mon zèle incessant :
L’esprit vous gagne, ô ma rêveuse école,
Quand il fermente, il étourdit l’amour.
Vous adorez le droit de la parole :
Anges, parlez, grondez à votre tour.
Je vous fis trois pour former une digue
Contre les flots qui vont vous assaillir :
L’un vigilant, l’un rêveur, l’un prodigue,
Croissez unis pour ne jamais faillir,
Mes trois échos ! l’un à l’autre, à l’oreille,
Redites-vous les cris de mon amour ;
Si l’un s’endort, que l’autre le réveille ;
Embrassez-le, grondez à votre tour !
Je demandais trop à vos jeunes âmes ;
Tant de soleil éblouit le printemps !
Les fleurs, les fruits, l’ombre mêlée aux flammes,
La raison mûre et les joyeux instants,
Je voulais tout, impatiente mère,
Le ciel en bas, rêve de tout amour ;
Et tout amour couve une larme amère :
Punissez-moi, grondez à votre tour.
Toi, sur qui Dieu jeta le droit d’aînesse,
Dis aux petits que les étés sont courts ;
Sous le manteau flottant de la jeunesse,
D’une lisière enferme le secours !
Parlez de moi, surtout dans la souffrance ;
Où que je sois, évoquez mon amour :
Je reviendrai vous parler d’espérance ;
Mais gronder... non : grondez à votre tour !
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