Poème « Le billet d’une amie »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Oh ! qu’il ne fût, m’écrivait une amie,… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « Le Billet d’une Amie », Marceline Desbordes-Valmore. Élégies et poésies nouvelles, Paris : Ladvocat, p. 235-238, 1825
  • « Le Billet d’une amie », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome II., Paris : Boulland, p. 101-106, 1830
  • « Le Billet d’une Amie », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome second, Paris : Boulland, 1830

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Le billet doux d’une amie », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1833-1859. Élégies. Romances. Mélanges. Fragments. Poésies posthumes, Paris : Lemerre, p. 179-181, 1886
  • « Le Billet d’une amie », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome premier, Paris : Éditions du Trianon, p. 367-369, 1931
  • « Le billet d’une amie », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 133, 1973

Édition du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Le billet d’une amie », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 164-165, 1923





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LE BILLET D’UNE AMIE

    Oh ! qu’il ne fût, m’écrivait une amie,
    Entre nous deux qu’un fleuve à traverser !
    J’irais sans peur cette nuit t’embrasser,
    Et doucement te surprendre endormie ;

    Je braverais le terrible élément ;
    Et quelque flot, ému de mon courage,
    Me pousserait jusques à ton rivage,
    Où l’amitié serait mon seul aimant.

    De l’eau qui fuit dans cette nuit obscure
    J’affronterais le roulement grondeur ;
    Car de cette eau, froide, limpide et pure,
    L’embrassement rafraîchirait mon cœur.

    Ce cœur blessé, qui ne bat plus qu’à peine,
    Respirerait pour s’élancer vers toi.
    Il est si doux de soulever sa chaîne,
    Et de se dire : on la porte avec moi !

    Des flots amers et du bruit de la vie
    J’irais sauver ou distraire mon sort,
    Et, je le sens, tenter un vain effort,
    Pour retourner à mes fers asservie.

    J’irais pleurer à ta porte, où ma voix
    T’attirerait courageuse et timide ;
    En saisissant ma main encore humide,
    Tu me plaindrais : je t’ai plainte une fois !

    Quand tu partis, oui, j’ai plaint ton courage ;
    J’avais tout lu dans tes yeux qui parlaient ;
    De ta pudeur j’imitais le langage ;
    J’étais muette, et mes larmes coulaient.

    Tes vœux brisés, ta blessure profonde,
    Tous tes ennuis répandus sur mes jours,
    Ces maux affreux qui font haïr le monde,
    En les fuyant, s’en souvient-on toujours ?

    Me rendrais-tu ma paix évanouie ?
    Si, dans ton sein, gémissante aujourd’hui,
    Je m’écriais : Ma chère, il m’a trahie !
    Répondrais-tu : Pleure, et pardonne-lui ?

    Comme elle aimait ! quelle âme tendre et pure
    M’a révélé ce douloureux transport !
    Ah ! si l’amour lui fut vraiment parjure,
    Je hais l’amour... Eh quoi ! l’aimais-je encor ?






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