Poème « Le bon ermite »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Ermite, votre chapelle… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « Le bon Ermite », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome troisième, Paris : Boulland, 1830
  • « Le bon Ermite », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome II., Paris : Boulland, p. 459-464, 1830

Prépublications :

  • « Le bon ermite », Le Chansonnier des Grâces : avec la musique gravée des airs nouveaux, Paris : François Louis, p. 33-35, 1827
  • « Le Bon Ermite », Nouvelle anthologie, ou choix de chansons anciennes et modernes, Paris : Librairie Ancienne et Moderne, p. 107-109, 1828

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Le bon ermite », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 157-159, 1932
  • « Le bon ermite », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 189, 1973

Partitions du poème mis en musique :

  • Amédée de Beauplan, « Le bon ermite », Bruxelles.
  • André Jaspar, « Le bon ermite », s. l. : s. n..
  • Amédée de Beauplan, « Le bon ermite », Paris : chez S. Gaveaux, 1824-1827 ? ; dédiée à Mad. Dubignon.
  • Auguste Andrade, « Le bon ermite », Paris : Magasin de musique de la Lyre moderne, 1827 ; Dédiée à Mme Desbordes Valmore.
  • A.-B. Roux-Martin, « Le bon Ermite », Paris : Romagnesi, 1828-1832.
  • Auguste Andrade, « Le bon ermite », Paris : A. Petibon, 1830.





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LE BON ERMITE

    Ermite, votre chapelle
    S’ouvre-t-elle au malheureux ?
    Hélas ! elle me rappelle
    Un temps cher et douloureux !
    C’est moi... de votre colère
    Les éclats sont superflus ;
    Un autre que vous m’éclaire :
    Mon père, il ne m’aime plus !

    Cette jeune infortunée
    Que vous maudites un jour,
    Qui devant vous prosternée,

    Osa défendre l’amour,
    C’est moi, faible pénitente
    Dans tous mes vœux confondus.
    Que votre âme soit contente ;
    Mon père, il ne m’aime plus !

    Ne dites plus, ô mon père,
    Que le ciel va me punir ;
    L’amour, comme vous sévère,
    A daigné le prévenir :
    Ce guide ingrat que j’adore
    Fuit mes pas qu’il a perdus.
    Qui peut me punir encore ?
    Mon père, il ne m’aime plus !

    Le monde n’a point d’asile
    Qui soit doux au repentir :
    Hé bien ! rendez-moi facile
    Un chemin pour en sortir.
    Me faudra-t-il, dans l’orage,
    Tramer mes jours abattus ?
    Je n’en ai pas le courage :
    Mon père, il ne m’aime plus !"

    De cette croix où je pleure
    N’exilez pas mes aveux ;
    Et vous saurez tout à l’heure,
    Ermite, ce que je veux :
    Quelques pleurs, un peu de cendre,
    Sur ma tombe répandus...
    Ah ! qu’il m’est doux d’y descendre :
    Mon père, il ne m’aime plus !

    À peine une faible aurore
    Passait sur les jeunes fleurs,
    Que le bon ermite encore
    Versait la cendre et les pleurs.
    Longtemps cet objet trop tendre,
    Troubla ses songes confus ;
    Et, triste, il croyait entendre :
    "Mon père, il ne m’aime plus !"





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