Poème « Le calvaire »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Puisque tu vas, Angélique,… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « Le Calvaire », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome troisième, Paris : Boulland, 1830
  • « Le Calvaire », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome II., Paris : Boulland, p. 449-454, 1830

Prépublication :

  • « Le Calvaire », Le Mercure du XIXe siècle, tome 25, Paris : Au bureau du Mercure, p. 437-438, 1829-04

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Le calvaire », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 153-155, 1932
  • « Le calvaire », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 188, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Le Calvaire », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de madame Desbordes-Valmore, avec une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 209-210, 1842
  • « Le Calvaire », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Nouvelle édition augmentée et précédée d’une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 182-184, 1860

Partition du poème mis en musique :

  • Marie Mennessier-Nodier, « Le Calvaire », Paris : E. Troupenas, 1831 ; Dédiée à Mme de St Amand Lallement.





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LE CALVAIRE

      Puisque tu vas, Angélique,
      Au calvaire des Roseaux,
      Rapporte-moi, pour relique,
      Une froide fleur des eaux.
      On ne dort pas sous la haire :
      La nuit on m’entend gémir ;
      Et les fleurs du vieux Calvaire,
      On me l’a dit, font dormir.

      Pauvre Angélique, à ton âge,
      Quand on part seule, et nu-pied,
      Pour un long pèlerinage,
      N’y va-t-on que par pitié ?...
      Sur la sauvage bruyère,
      Colombe, qui vas gémir,
      Offre à Dieu quelque prière
      Pour que je puisse dormir.

      Mais quel philtre, quel breuvage
      Endort, au feu des éclairs,
      Le ramier dans l’esclavage,
      Quand l’été brûle les airs ?
      Daigne la foudre descendre
      Sur l’oiseau né pour gémir ;
      Car peut-être sous la cendre
      On le laissera dormir !

      Ah ! si j’osais, ma compagne,
      Me dérober sur tes pas,
      Dans l’air vif de la montagne,
      J’oublierais... parlons plus bas !
      Ici, l’on meurt de ses peines,
      Mais il n’en faut pas gémir.
      Enfant, tu n’as pas de chaînes ;
      Tu fuis... mais tu peux dormir !

      Crois-tu qu’un grand sacrifice
      Puisse être agréable à Dieu ?
      Eh bien ! qu’il me soit propice,
      Je le joins à notre adieu.
      Porte au Calvaire une image
      Dont chaque trait fait gémir ;
      Car c’est elle, quel dommage !
      Qui m’empêche de dormir.

      Tu jetteras dans l’eau sainte
      Ce nœud défait, cette fleur,
      Et cet anneau d’hyacinthe
      Que je cachais sur mon cœur.
      Va-t’en ! je n’ai plus à rendre
      Qu’une âme ardente à souffrir ;
      Béni soit qui doit t’apprendre
      Que Dieu daigna l’endormir !





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