Poème « La charité »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « D’une main timide… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « La charité », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 638, 1973
  • « La charité. Légende », Marc Bertrand. Marceline Desbordes-Valmore, œuvre poétique, Lyon : Jacques André éditeur, p. 494, 2007

Partition du poème mis en musique :






Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LA CHARITÉ

Légende

      D’une main timide
      On sonne au couvent.
      Le regard humide,
      Les cheveux au vent,

      C’est un pauvre frère
      Parti le matin
      Pour aller refaire
      Le pain et le vin.

      Mais sa mule alerte
      Bondit sans fardeau,
      Trouvant le temps beau
      Dans la plaine ouverte.

      Lui n’a rapporté
      Que la charité.

      L’aube toute en larmes
      L’a vu, par hasard,
      Sans cris et sans armes
      Sauver un vieillard.

      Le couvent l’écoute :
      "Frère diligent,
      Qu’as-tu fait en route
      De nos marcs d’argent ?"

      Et lui qui succombe
      Sous d’humbles douleurs
      Dit, baigné de pleurs :
      "A vos pieds je tombe.

      Je n’ai rapporté
      Que la charité.

      J’ai brisé la chaîne
      D’un vieillard divin ;
      J’ai vaincu la haine
      Implorée en vain.

      De ce saint esclave
      J’ai sauvé l’enfant...
      Que tout mon sang lave
      Ce crime fervent !"

      Alors tous ensemble
      Chantent à genoux :
      "Dieu, conservez-nous
      Cet homme qui tremble !

      Il a rapporté
      Votre charité !"







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