Poème « Clémentine »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Distraite et malheureuse,… »
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Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « Clémentine », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Mme Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : François Louis, p. 111-112, 1820
  • « Clémentine », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : Théophile Grandin, p. 176-177, 1822
  • « Clémentine », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome I., Paris : Boulland, p. 491-494, 1830
  • « Clémentine », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome second, Paris : Boulland, 1830

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Clémentine », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome premier, Paris : Éditions du Trianon, p. 269-270, 1931
  • « Clémentine », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 106, 1973





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

CLÉMENTINE

Imitation de Richardson

        Distraite et malheureuse,
        Sur un bouquet de fleurs
        Une fille rêveuse
        Laissait tomber des pleurs ;
        Un timide sourire
        Dans ses pleurs se glissa ;
        Mais un triste délire
        À son tour l’effaça.

        "Au sein de Clémentine,
        "Brûlé d’un fol amour,
        "Douce fleur d’églantine,
        "Tu n’as brillé qu’un jour :
        "Ta courte destinée
        "Vient m’annoncer mon sort :
        "Un seul jour dans l’année,
        "Pour l’Amour et la Mort.

        "Vers la froide Angleterre
        "Quand le bonheur fuira,
        "Toutes deux, sur la terre,
        "On nous retrouvera ;
        "Symbole de souffrance,
        "Et gage de pardon,
        "Meurs avec l’imprudence
        "Qui troubla ma raison.

        "Adieu, mère chérie !
        "Le ciel a vu nos pleurs ;
        "Je suis calme et guérie,
        "Couronnez-moi de fleurs.
        "Des anges en prière
        "J’entends les chants pieux ;
        "Leur voix pure et légère
        "M’appelle dans les cieux."

        Du monastère antique
        C’étaient les saints concerts ;
        L’orgue mélancolique
        Gémissait dans les airs.
        À la mort résignée,
        La vierge y vint un jour...
        L’Ange de l’hyménée
        La rendit à l’Amour.





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