Poème « Le concert »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Quelle soirée ! ô Dieu ! que j’ai souffert !… »


Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « Le Concert », Marceline Desbordes-Valmore. Élégies, Marie et romances, Paris : François Louis, p. 17-18, 1819
  • « Le Concert », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Mme Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : François Louis, p. 37-38, 1820
  • « Le Concert », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : Théophile Grandin, p. 54-55, 1822
  • « Le Concert », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome I., Paris : Boulland, p. 119-124, 1830
  • « Le Concert », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome premier, Paris : Boulland, 1830

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Le Concert », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1833. Idylles. Élégies, Paris : Lemerre, p. 35-36, 1886
  • « Le Concert », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. Reliquiæ. Volume 4, Paris : A. Lemerre, p. 279, 1922
  • « Le Concert », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome premier, Paris : Éditions du Trianon, p. 70-72, 1931
  • « Le concert », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 47, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Le Concert », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de madame Desbordes-Valmore, avec une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 37-38, 1842
  • « Le Concert », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Nouvelle édition augmentée et précédée d’une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 44-45, 1860
  • « Le Concert », Marceline Desbordes-Valmore. Élégies, Paris : Librairie Payot et Cie, p. 42-44, 1913
  • « Le concert », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 38, 1923
  • « Le concert », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Marceline Desbordes-Valmore, Lyon : H. Lardanchet, p. 6-7, 1927
  • « Le Concert », Marceline Desbordes-Valmore. Choix de poésies. Notice par Maxime Formont, Paris : Librairie Alphonse Lemerre, p. 17-18, 1928
  • « Le Concert », Marceline Desbordes-Valmore. Le Livre des Tendresses, Paris : Nilsson, p. 42-43, 1930
  • « Le concert », Marceline Desbordes-Valmore, Valéria Gaillard. Poemas elegidos, Barcelone : Somos Libros, p. 40-42, 2019

Traductions du poème :

  • espagnol :
    • « El concierto », Valéria Gaillard, Poemas elegidos, p. 41-43, Barcelone : Somos Libros, 2019
  • italien :
    • « Il concerto », Walter Vaccari, Liriche d’Amore, p. 55, Milan : Modernissima, 1923





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LE CONCERT

        Quelle soirée ! ô Dieu ! que j’ai souffert !
      Dans un trouble charmant je suivais l’Espérance ;
      Elle enchantait pour moi les apprêts du concert,
        Et je devais y pleurer ton absence.

      Dans la foule cent fois j’ai cru t’apercevoir ;
      Mes vœux toujours trahis n’embrassaient que ton ombre ;
      L’Amour me la laissait tout à coup entrevoir,
      Pour l’entraîner bientôt vers le lieu le plus sombre.
      Séduite par mon cœur toujours plus agité,
      Je voyais dans le vague errer ta douce image,
      Comme un astre chéri, qu’enveloppe un nuage,
      Par des rayons douteux perce l’obscurité.

      Pour la première fois insensible a tes charmes,
      Art d’Orphée, art du cœur, j’ai méconnu ta loi ;
      J’étais toute à l’Amour, lui seul régnait sur moi,
        Et le cruel faisait couler mes larmes !
        D’un chant divin goûte-t-on la douceur,
      Lorsqu’on attend la voix de celui que l’on aime ?
          Je craignais ton charme suprême,
          Il nourrissait trop ma langueur.
          Les sons d’une harpe plaintive,
      En frappant sur mon sein, le faisaient tressaillir :
        Ils fatiguaient mon oreille attentive,
          Et je me sentais défaillir.

      Et toi ! que faisais-tu, mon idole chérie,
        Quand ton absence éternisait le jour ?
        Quand je donnais tout mon être à l’amour,
          M’as-tu donné ta rêverie ?
        As-tu gémi de la longueur du temps ?
        D’un soir... d’un siècle écoulé pour attendre ?


    Non ! son poids douloureux accable le plus tendre ;
    Seule, j’en ai compté les heures, les instants :
    J’ai langui sans bonheur, de moi-même arrachée ;
        Et toi, tu ne m’as point cherchée !

    Mais quoi ! l’impatience a soulevé mon sein ;
    Et, lasse de rougir de ma tendre infortune,
      Je me dérobe à ce bruyant essaim
    Des papillons du soir, dont l’hommage importune.
    L’heure, aujourd’hui si lente à s’écouler pour moi,
    Ne marche pas encore avec plus de vitesse ;
    Mais je suis seule au moins, seule avec ma tristesse,
    Et je trace, en rêvant, cette lettre pour toi,
    Pour toi, que j’espérais, que j’accuse, que j’aime !
    Pour toi, mon seul désir, mon tourment, mon bonheur !
      Mais je ne veux la livrer qu’à toi-même,
        Et tu la liras sur mon cœur.





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