Poème « Croyance »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Souvent il m’apparut sous la forme d’un ange… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Édition du poème dans des recueils :

  • « Croyance », Marceline Desbordes-Valmore. Pauvres fleurs, Paris : Dumont, p. 25-27, 1839

Prépublication :

  • « Croyance », Marceline Desbordes-Valmore. La Revue poétique du XIXe siècle, p. 38, 1835

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Croyance », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1833-1859. Élégies. Romances. Mélanges. Fragments. Poésies posthumes, Paris : Lemerre, p. 11-12, 1886
  • « Croyance », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 379, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Croyance », Marceline Desbordes-Valmore. Élégies, Paris : Librairie Payot et Cie, p. 27-28, 1913
  • « Croyance », Marceline Desbordes-Valmore. Les plus beaux vers de Desbordes-Valmore, Paris : Nilsson, p. 30-31, 1920?
  • « Croyance », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 73-74, 1923
  • « Croyance », Marceline Desbordes-Valmore. Le Livre des Tendresses, Paris : Nilsson, p. 10-11, 1930
  • « Croyance », Marceline Desbordes-Valmore, Choix et introduction par Raymonde Vincent, Paris : Egloff, p. 21-22, 1947

Traduction du poème :

  • italien :
    • « Fede », Walter Vaccari, Liriche d’Amore, p. 83, Milan : Modernissima, 1923





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

CROYANCE

  Souvent il m’apparut sous la forme d’un ange
    Dont les ailes s’ouvraient,
  Remontant de la terre au ciel où rien ne change ;
  Et j’ai vu s abaisser, pleins d’une force étrange,
    Ses bras qui m’attiraient.

  Je ne l’ai pas rêvé, je l’ai vu, La nuit même,
    Où le cœur entend tout,
  Je n’entendais que lui, dire : "C’est moi qui t’aime,
  C’est moi qui t’aimerai d’une ferveur extrême,
    Sur la terre et partout !"

  Ses doux yeux se fondaient en lumières humides,
    Pour inonder mes yeux ;
  J’étais illuminée et pâle. Et moins timides,
  Mes deux mains se changeaient en deux ailes rapides,
    Pour l’aller voir aux cieux.

  Je montais. Je sentais de ses plumes aimées,
    L’attrayante chaleur ;
  Nous nous parlions de l’âme et nos âmes charmées,
  Comme le souffle uni de deux fleurs embaumées,
    N’étaient plus qu’une fleur.

  Et je tremblerai moins pour sortir de la vie :
    Il saura le chemin.
  J’en serai, de bien près, devancée ou suivie ;
  Puis, entre Dieu qui juge et ma crainte éblouie,
    Il étendra sa main.

  Ce nœud, tissu par nous dans un ardent mystère
    Dont j’ai pris tout l’effroi,
  Il dira que c’est lui, si la peur me fait taire.
  Et s’il brûla son vol aux flammes de la terre,
    Je dirai que c’est moi !

  Son souffle lissera mes ailes sans poussière,
    Pour les ouvrir à Dieu.
  Et nous l’attendrirons de la même prière ;


  Car, c’est l’éternité qu’il nous faut tout entière :
    On n’y dit plus : adieu !





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