« XXXVII. La Dernière Fleur », Marceline Desbordes-Valmore. Les Pleurs. Poésies nouvelles, Paris : Charpentier, 1833
« La dernière Fleur », Marceline Desbordes-Valmore. Les Pleurs. Poésies nouvelles, Paris : Madame Goullet, 1834
Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« La dernière fleur », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1833. Idylles. Élégies, Paris : Lemerre, p. 236-238, 1886
« La dernière fleur », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 266-268, 1932
« La dernière fleur », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 223, 1973
Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« La Dernière Fleur », Marceline Desbordes-Valmore. Les chefs d’œuvre lyriques de Marceline Desbordes-Valmore. Choix et notice de Auguste Dorchain, Paris : A. Perche, p. 24-25, 1909
« La dernière fleur », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 259-271, 1923
« La dernière fleur », Boyer d’Agen. Les greniers et la guitare de Marceline, Paris : Marcel Seheur, p. 28-30, 1931
Autre édition du poème :
« La Cloche bleue », Mme Desbordes-Valmore. La couronne de Flore, ou Mélange de poésie et de prose, Paris : Fleury Chavant, p. 127, 1837
Partition du poème mis en musique :
Henri Sauguet, « La Dernière fleur », Paris : Salabert, 1992.
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
LA DERNIÈRE FLEUR
La vie m’est devenue ennuyeuse : je m’abandonnerai aux plaintes, et je m’entretiendrai dans l’amertume de mon cœur.
Daignez me considérer. Considérez-vous vous-même, et voyez si je mens.
C’est pourquoi j’aime mieux expirer.
Job.
Que ton cœur prenne ma défense,
Passant de mon dernier séjour ;
Je mourus sans rendre une offense ;
Mon sort tût une longue enfance,
Et ma pensée un long amour !
Sur moi lentement éveillée,
Femme, je n’ai pas fui mon sort ;
Et sous mes larmes effeuillée,
Dans mes doux sentiments raillée,
Je pleurais, et j’aimais encor !
Auprès de cette cendre éteinte
Demeure un instant par pitié !
Sous l’urne tiède et sans empreinte,
Que je rêve un moment la plainte
De l’amour ou de l’amitié.
Car on dit que longtemps encore
L’âme retourne au monument,
Glissant du ciel à chaque aurore,
Pour épier ce qu’elle adore...
Et que parfois c’est vainement !
Si l’attente, effroi de ma vie,
Doit aussi tourmenter ma mort,
Si pas un cœur ne m’a suivie,
Parle-moi, toi ! je t’en supplie ;
Dis mon nom et pleure mon sort.
Bon passant ! si ta voix est tendre,
Jamais je n’oublierai ta voix ;
Parle-moi ! guéris-moi d’attendre ;
Dis mon nom : je croirai l’entendre
Comme on me l’a dit une fois !
Si tu vois une fleur sauvage
Croître et trembler sur mon tombeau,
Cueille à la mort son pâle hommage ;
Emporte cette frêle image
D’un être plus aimant que beau.
Prends-moi, sous ce fragile emblème,
Comme un talisman pour tes jours ;
S’il recèle un peu de moi-même,
Cache-le sur un cœur qui t’aime ;
Et ce cœur t’aimera toujours !
Jamais une main qui sépare
N’osera s’étendre entre vous ;
L’amour ne sera plus avare :
Et si tout l’enfer ne t’égare,
Toi ! tu ne seras point jaloux !
J’ai porté bonheur sur la terre
À ceux qui pleuraient devant moi :
Une larme est un saint mystère.
Va ! de ta pitié solitaire
Cette fleur m’acquitte envers toi !
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