Poème « Les deux bergères »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Viens donc, viens donc vite, bergêre :… »


Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Édition du poème dans des recueils :

Prépublication :

  • « Les deux bergères », Le Chansonnier des Grâces : avec la musique gravée des airs nouveaux, Paris : François Louis, p. 195-196, 1819

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Les deux bergères », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 586, 1973
  • « Les deux bergères », Marc Bertrand. Marceline Desbordes-Valmore, œuvre poétique, Lyon : Jacques André éditeur, p. 28, 2007

Autre édition du poème :

Partition du poème mis en musique :

  • [Jean-Antoine ?] Meissonnier, « Les deux bergères », Paris : Collection des Parallèles, 1928.





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LES DEUX BERGÈRES.

        Marie

    Viens donc, viens donc vite, bergêre :
        La noce est au hameau.

        Claudine

    Va danser ; laisse-moi, ma chère,
      Pleurer près de mon troupeau.

        Marie

    Viens, viens ; mets des fleurs sur ta tête :
        On en doit aux Amours.

        Claudine

    Hélas ! les Amours pour la fête
      Ont oublié mes atours.

        Marie

    L’église est déjà disposée ;
        Vois le pasteur venir.

        Claudine

    Tant mieux pour l’heureuse épousée
      Que le pasteur va bénir !

        Marie

    Elle est riche, la pastourelle :
        Lubin lui doit son sort.

        Claudine

    Qu’il l’épouse donc, l’infidèle !
      Moi, j’épouserai la Mort.


        Marie

    L’Amour changera ton envie ;
        Attends-le comme moi.

        Claudine

    J’ai seize ans : je quitte la vie...
      Il m’a blessée avant toi.

        Marie

    Nos bergers, pour venger tes charmes,
        T’appellent sous l’ormeau.

        Claudine

    Celui qui fait couler mes larmes,
      N’était-il pas le plus beau ?

        Marie

    Cet amour. si doux au village,
        N’est-il pas éternel ?

        Claudine

    Va le demander au volage
      Qui me renonce à l’autel.

        Marie

    À demain donc, pauvre bergère !
        Je reviendrai te voir.

        Claudine

    Demain je serai sous la terre...
      Viens me dire adieu ce soir.





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