« Les Deux ramiers », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome II., Paris : Boulland, p. 165-170, 1830
« Les Deux ramiers », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome troisième, Paris : Boulland, 1830
Prépublication :
« Les deux Ramiers », La Psyché : choix de pièces en prose et en vers, dédiée aux dames, volume V, Paris, Imprimerie de Sétier, p. 5-7, 1826-07
Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« Les deux ramiers », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1833. Idylles. Élégies, Paris : Lemerre, p. 150-151, 1886
« Les deux ramiers », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 13-14, 1932
« Les deux ramiers », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 145, 1973
Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« Les deux Ramiers », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de madame Desbordes-Valmore, avec une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 124-125, 1842
« Les deux Ramiers », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Nouvelle édition augmentée et précédée d’une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 118-119, 1860
« Les deux Ramiers », Marceline Desbordes-Valmore. Les chefs d’œuvre lyriques de Marceline Desbordes-Valmore. Choix et notice de Auguste Dorchain, Paris : A. Perche, p. 6-8, 1909
« Les deux ramiers », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 119-120, 1923
« Deux ramiers », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies Choisies de M. Desbordes-Valmore avec introduction et notes par Maurice Allem, Paris : Garnier Frères, p. 53-54, 1935
« Deux ramiers », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies choisies, Ornements d’Henriette Huchard. Collection poétique. N° 4, Paris : Les Éditions De La Nouvelle France, p. 45-46, 1945
« Deux ramiers », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies, illustrations de Jean Pichard. Collection Bagatelle ; 7, Paris : Gründ, p. 32-33, 1945
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
LES DEUX RAMIERS
D’où venez-vous, couple triste et charmant ?
Rien parmi nous ne vous appelle encore ;
Les jours d’avril n’ont qu’une pâle aurore,
Et nul abri pour l’amoureux tourment ;
Les blés frileux cachant leurs fronts timides,
Comme les fleurs, tremblent au vent du nord ;
Le lierre seul couvre les murs humides ;
Et l’hirondelle est toujours loin du port.
Vous deux, chassés par le malheur, sans doute,
Et consolés du malheur par l’amour,
Pour échapper à quelque noir vautour,
De l’Orient vous avez fui la route.
Au toit prochain, je vous entends gémir ;
Ah ! vous souffrez... je ne sais plus dormir !
Des vrais amants doux et discrets modèles,
J’ai vos douleurs ; que n’ai-je aussi vos ailes !
Je volerais sur votre humble rempart ;
Tristes ramiers, j’irais, triste moi-même,
En souvenir d’un malheureux que j’aime,
Du peu que j’ai vous offrir une part.
Il erre seul... et vous errez ensemble !
Dans vos baisers que votre exil est doux !
Le même sort vous frappe et vous rassemble ;
Oh ! que d’amants sont moins heureux que vous !
Venez tous deux, venez sur ma fenêtre
De votre soif étancher les ardeurs ;
Des cieux dorés, où l’amour vous fit naître,
Au toit du pauvre oubliez les splendeurs.
Que l’un de vous se hasarde à descendre ;
Le plus hardi doit guider le plus tendre ;
D’un cœur qui bat d’amour et de frayeur
Pour un moment qu’il détache son cœur.
Voici du grain, voici de l’eau limpide,
Humble secours par mes mains répandu ;
Il soutiendra votre destin timide,
Si tout un jour vous l’avez attendu !
Ainsi, mon Dieu, sur la route lointaine
Semez vos dons à mon cher voyageur !
Ne souffrez pas que quelque voix hautaine
Sur son front pur appelle la rougeur.
Que ma prière en tout lieu le devance ;
Dieu ! que pas un ne le nomme étranger !
Aidez son cœur à porter notre absence,
Et que parfois le temps lui soit léger !
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