Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« Dieu pleure avec les innocents », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1833-1859. Élégies. Romances. Mélanges. Fragments. Poésies posthumes, Paris : Lemerre, p. 90-91, 1886
« Dieu pleure avec les innocents », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 456, 1973
Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« Dieu pleure avec les Innocents », Marceline Desbordes-Valmore. Les chefs d’œuvre lyriques de Marceline Desbordes-Valmore. Choix et notice de Auguste Dorchain, Paris : A. Perche, p. 53-54, 1909
« Dieu pleure avec les innocents », Marceline Desbordes-Valmore. Le Livre du cœur. Collection des dames, Paris : Picart, p. 56-57, 1920
« Dieu pleure avec les innocents », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 236-237, 1923
« Dieu pleure avec les innocens », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Marceline Desbordes-Valmore, Lyon : H. Lardanchet, p. 207-208, 1927
« Dieu pleure avec les innocents », Marceline Desbordes-Valmore. Choix de poésies. Notice par Maxime Formont, Paris : Librairie Alphonse Lemerre, p. 148-149, 1928
« Dieu pleure avec les innocents », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies Choisies de M. Desbordes-Valmore avec introduction et notes par Maurice Allem, Paris : Garnier Frères, p. 120-121, 1935
« Dieu pleure avec les Innocens », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes choisis de Marceline Valmore, avec une introduction, une biographie sommaire et une bibliographie par Yves-Gérard Le Dantec, Paris : Fernand Hazan, p. 85-86, 1950
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
DIEU PLEURE AVEC LES INNOCENTS
Il fallait la laisser, solitaire et pieuse,
S’abreuver de prière et d’indigentes fleurs :
Si peu lui semblait tout ; misère harmonieuse,
Sédentaire à l’église et bornée à ses pleurs.
Il fallait la laisser au long travail penchée,
Du rideau d’un vieux mur bornant son horizon :
Le ciel la regardait sous ses cheveux penchée ;
Et quelque doux cantique apaisait sa raison.
Ce qu’elle avait perdu, qui pouvait le lui rendre ?
Aux enfants orphelins on ne rend pas les morts :
Mais seule, jour par jour, elle venait d’apprendre
Qu’un goût divin se mêle aux douleurs sans remords.
Il fallait lui laisser Dieu pleurant avec elle ;
N’en doutez pas, "Dieu pleure avec les innocents."
Et vous l’avez volée à cet ami fidèle ;
Et vous avez versé la terre sur ses sens.
Vous avez dévasté la belle âme ingénue ;
Elle sait aujourd’hui la chute de l’orgueil.
Dieu vous demandera ce qu’elle est devenue :
Pour un ange tombé tout le ciel est en deuil.
Ah ! pour l’avoir tuée en mourrez-vous moins vite ?
Le tombeau, qui prend tout, vous fait-il moins d’effroi :
Il prend tout. Comme une ombre affligée ou maudite,
Vous quitterez la terre, en fussiez-vous le roi !
Cherchez : elle est peut-être un peu vivante encore ;
Épousez dans la mort son amer abandon ;
Sanctifiez à deux votre nom qu’elle adore,
Et montez l’un par l’autre au céleste pardon !
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