« La Douleur », Marceline Desbordes-Valmore. Élégies, Marie et romances, Paris : François Louis, p. 65-66, 1819
« La Douleur », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Mme Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : François Louis, p. 89-90, 1820
« La Douleur », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : Théophile Grandin, p. 101-102, 1822
« La Douleur », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome I., Paris : Boulland, p. 235-240, 1830
« La Douleur », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome premier, Paris : Boulland, 1830
Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« La douleur », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1833. Idylles. Élégies, Paris : Lemerre, p. 75-76, 1886
« La Douleur », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. Reliquiæ. Volume 4, Paris : A. Lemerre, p. 289, 1922
« La Douleur », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome premier, Paris : Éditions du Trianon, p. 123-124, 1931
« La douleur », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 63, 1973
Édition du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« La douleur », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Marceline Desbordes-Valmore, Lyon : H. Lardanchet, p. 30-31, 1927
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
LA DOULEUR
Sombre douleur, dégoût du monde,
Fruit amer de l’adversité,
Où l’âme anéantie, en sa chute profonde,
Rêve à peine à l’éternité,
Soulève ton poids qui m’opprime,
Dieu l’ordonne ; un moment laisse-moi respirer.
Ah ! si le désespoir à ses yeux est un crime,
Laisse-moi donc la force d’espérer !
Si dès mes jeunes ans j’ai repoussé la vie,
Si la mélancolie enveloppa mes jours,
Si l’amitié, si les amours,
M’ont attristée autant qu’ils m’avaient asservie ;
Si déjà mon printemps n’est qu’un froid souvenir,
Si ma mort a soufflé sur une jeune flamme
Qui vient, en s’éteignant, d’éteindre aussi mon âme,
Laisse-moi vivre au moins dans un autre avenir !
Laisse-moi respirer, désespoir d’une mère ;
Dieu l’ordonne, Dieu parle à mon cœur éperdu.
Suis mon arrêt, dit-il, reste encor sur la terre.
S’il ne venait de Dieu, serait-il entendu ?
Mais, vers l’éternité quand cette âme brûlante
S’envolera, baignée encor de pleurs,
Délivrée à jamais d’une chaîne accablante,
Je reverrai mon fils : quel prix de mes douleurs !
Éternité consolante ou terrible !
Pour le méchant, c’est l’enfer, c’est son cœur ;
Mais pour l’être innocent, malheureux et sensible,
C’est le repos, c’est le bonheur !
Ô Dieu ! quand de mon fils sonna l’heure suprême,
Un doute affreux ne m’a pas fait frémir :
Non, cet être charmant, au sein de la mort même,
N’a fait que s’endormir.
Ô tendresse ! ô douleur ! ô sublime mélange !
Ses yeux remplis d’amour se ferment sur mes yeux ;
Je m’attache à son corps... Ce n’était plus qu’un ange
Qui s’envolait aux cieux.
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