Poème « Le drapeau tricolore »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Les voilà, ces couleurs peintes dans ma mémoire,… »


Éditions du poème :

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Le drapeau tricolore », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 616, 1973
  • « Le drapeau tricolore », Marc Bertrand. Marceline Desbordes-Valmore, œuvre poétique, Lyon : Jacques André éditeur, p. 476-477, 2007

Édition du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Le drapeau tricolore », Marceline Desbordes-Valmore. Textes choisis et présentés par Marc Bertrand, HB Editions, p. 40-41, 2001

Autres éditions du poème :

  • « Le Drapeau tricolore », Choix de poésies révolutionnaires et anti-révolutionnaires, tome deuxième, Bruxelles, p. 188-189, 1830
  • « Le Drapeau tricolore », Petit courrier des dames, annonces des modes, des nouveautés et des arts, IXe Année, n° VIII, tome XIX, Paris, p. 62, 1830-08-15
  • « Le Drapeau tricolore », La Lyre nationale : souvenirs poétiques de la révolution de 1830, p. 203-204, 1831
  • « Le Drapeau tricolore », Le Chansonnier des Grâces : avec les airs nouveaux gravés, Paris : François Louis, p. 259-260, 1831





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LE DRAPEAU TRICOLORE

Juillet 1830

  Les voilà, ces couleurs peintes dans ma mémoire,
  Qui flottaient dans l’air libre autour de mon berceau !
  Le voilà, ce doux prisme où j’ai vu tant de gloire !
  Ralliez-vous, Français ! voilà votre drapeau.






  On le brise, on le brûle ; on ne saurait l’éteindre :
  Il renaît de sa cendre, il se rallume au jour.
  Ô grand peuple, il t’ombrage ; et c’est pour mieux l’étreindre
  Qu’il est tombé du ciel dans son réveil d’amour.

  Voyez, c’est l’arc sauveur qui brille après l’orage ;
  Voyez, de toutes parts, il cerne l’horizon ;
  Phare longtemps voilé, guide ardent du courage,
  Aimé... comme un ami qui sort de sa prison.

  Le voilà, ce trésor, linceul de tant de braves !
  Qu’on l’étende sur eux ! c’est pour lui qu’ils sont morts.
  Qu’il est grand dans les airs, sorti de ses entraves !
  Qu’il est beau dans vos bras, dans vos rangs sans remords.

  Sentez-vous palpiter la tombe fraîche, immense
  De nos jeunes héros ? Français, que vos couleurs
  Se baignent dans leur gloire où la nôtre commence !
  Baptisez ce drapeau par leur sang et nos pleurs !

  Et Dieu le répandra, comme un sillon de flamme,
  Des montagnes sur l’onde, et du ciel au vallon.
  Liberté ! Liberté ! vœu du cœur et de l’âme,
  Le monde a des échos pour répéter ton nom.





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