Poème « Élégie »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Il avait dit un jour : « Que ne puis-je auprès d’elle,… »
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Éditions du poème :

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Elégie. Il avait dit », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1833. Idylles. Élégies, Paris : Lemerre, p. 89-90, 1886
  • « Élégie. Il avait dit un jour », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. Reliquiæ. Volume 4, Paris : A. Lemerre, p. 284, 1922
  • « Élégie », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome premier, Paris : Éditions du Trianon, p. 142-143, 1931
  • « Élégie », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 69, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Élégie », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres choisies de Marceline Desbordes-Valmore avec études et notices par Frédéric Loliée, Paris : Libairie Ch. Delagrave, p. 59, 1909
  • « Élégie », Marceline Desbordes-Valmore. L’amour, l’amitié, les enfants, mélanges. Choix, notices biographique et bibliographique par Alphonse Séché, Paris : Louis-Michaud, p. 23-24, 1910
  • « Élégie. Il avait dit... », Marceline Desbordes-Valmore. Idylles et élégies, Paris : Lemerre, p. 22-23, 1920
  • « Élégie. Il avait dit un jour », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Marceline Desbordes-Valmore, Lyon : H. Lardanchet, p. 88-89, 1927
  • « Élégie. Il avait dit un jour... », Marceline Desbordes-Valmore. Choix de poésies. Notice par Maxime Formont, Paris : Librairie Alphonse Lemerre, p. 33-34, 1928
  • « Élégie (Il avait dit un jour...) », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes, Paris : Tchou, p. 26-28, 1965





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

ÉLÉGIE

    Il avait dit un jour : "Que ne puis-je auprès d’elle,
    (Elle, alors, c’était moi ! ) que ne puis-je chercher
    Ce bonheur entrevu qu’elle veut me cacher !
    Son cœur paraît si tendre ; oh ! s’il était fidèle !
    Puis, fixant ses regards sur mon front abattu,
    Du charme de ses yeux il m’accablait encore ;
          Et ses yeux, que j’adore,
    Portaient jusquà mon cœur : "Je te parle, entends-tu ?"

    Trop bien ! A-t-il soumis mes plus chères années ?
    Je n’y trouve que lui ; rien ne me fut si cher :
    Et pourtant mes amours, mes heures fortunées,
          N’était-ce pas hier ?

    Que la vie est rapide et paresseuse ensemble !
    Dans ma main qui s’égare, et qui brûle, et qui tremble,
    Que sa coupe fragile est lente à se briser !
    Ciel ! que j’y bois de pleurs avant de lépuiser !

    Mes inutiles jours tombent comme les feuilles
      Qu’un vent d’automne emporte en murmurant :
        Ce n’est plus toi qui les accueilles ;
        Qu’importe leur sort en mourant ?
        Eh bien ! que rien ne les arrête ;
    Je les donne au tombeau ; je m’y traîne à mon tour ;
        Et comme on oublie une fête,
        Jeune encor, j’oublîrai l’amour.

    Pour beaucoup d’avenir j’ai trop peu de courage ;
    Oui ! je le sens au poids de mes jours malheureux,
        Ma vie est un orage affreux
        Qui ne peut être un long orage.





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