Poème « Elle a voulu mourir »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Donnez-lui du mystère,… »


Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Édition du poème dans des recueils :

  • « Elle a voulu mourir », Marceline Desbordes-Valmore. Pauvres fleurs, Paris : Dumont, p. 293-295, 1839

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Elle a voulu mourir », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. Reliquiæ. Volume 4, Paris : A. Lemerre, p. 165-166, 1922
  • « Elle a voulu mourir », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 434, 1973

Édition du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Elle a voulu mourir », Boyer d’Agen. Les greniers et la guitare de Marceline, Paris : Marcel Seheur, p. 5-6, 1931





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

ELLE A VOULU MOURIR

    Donnez-lui du mystère,
    Au moins pour y mourir !
    Donnez-lui de la terre,
    Au moins pour la couvrir !
    Jetez sur cette flamme
    Votre froid élément ;
    Puis, laissez aller l’âme
    Chercher son Dieu clément !

    Jetez un double voile
    Sur sa nuit, sur son jour !
    Priez qu’une autre étoile
    S’ouvre à sa pauvre amour !
    D’anathème et d’outrage,
    Sauvez ses derniers pleurs ;
    Laissez après l’orage
    Un deuil paisible aux fleurs !

    Hier encor sur sa tête
    L’oiseau de juin chantait ;
    De soleil et de fête


    Tout son ciel éclatait ;
    Et sa raison ravie
    S’éteint dans un remords :
    Que sait-on de la vie,
    Un jour avant la mort ?

    Dédain, blessure amère !
    Double mort à passer !
    Quand on n’a plus sa mère
    Prompte à vous embrasser !
    Plus rien pour vous entendre,
    Plus rien pour vous aimer ;
    Plus rien, qu’un adieu tendre,
    Pleurant, sans vous nommer !

    Quand l’homme abjure et gronde,
    Mon Dieu ! se croit-il dieu ?
    Qu’elle est triste et profonde
    Sa voix qui crie : "Adieu !"
    Mon Dieu ! dans leur querelle,
    Tout votre enfer a lui ...
    Morte, pitié pour elle !
    Vivant, pardon pour lui !

        Paris, juin 1838





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