« L’Enfant abandonné », Marceline Desbordes-Valmore. Bouquets et prières, Paris : Dumont, p. 257-258, 1843
Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« L’Enfant abandonné », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1859. Les Enfants et les Mères, Paris : Lemerre, p. 94-95, 1887
« L’enfant abandonné », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 496, 1973
Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« L’Enfant abandonné », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Deuxième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 256-257, 1873
« L’Enfant abandonné », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Troisième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 256-257, 1876
« L’Enfant abandonné », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Quatrième édition. Paris : Garnier Frères, p. 256-257, 1881
« L’enfant abandonné », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres choisies de Marceline Desbordes-Valmore avec études et notices par Frédéric Loliée, Paris : Libairie Ch. Delagrave, p. 158, 1909
« L’Enfant abandonné », Marceline Desbordes-Valmore. L’amour, l’amitié, les enfants, mélanges. Choix, notices biographique et bibliographique par Alphonse Séché, Paris : Louis-Michaud, p. 99-100, 1910
« L’enfant abandonné », Marceline Desbordes-Valmore. Choix de poésies. Préface par André Dumas. Bibliothèque-Charpentier, Paris : Fasquelle, p. 224-225, 1933
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
L’ENFANT ABANDONNÉ
Ah ! mon père ! mon père ! où retrouver mon père ?
Cette chambre, où j’ai peur, serait pleine avec lui ;
Son enfant, qu’on effraie, aurait un doux appui ;
Il dirait : Taisez-vous ! à qui me désespère :
Ah ! mon père ! mon père ! où retrouver mon père ?
Dieu dit toujours, un jour ! et jamais aujourd’hui !
Un enfant ne sait pas comme la vie est grande,
Et longue ! et froide ! et sourde à ses cris superflus !
Quelle terreur attend ses pas irrésolus ;
Ce qu’il donne d’amour avant qu’on le lui rende !
Un enfant ne sait pas comme la vie est grande :
Si mon père vivait, je ne le saurais plus !
Vous ne laisseriez pas votre enfant dans la foule,
Vos bras m’enfermeraient : vos bras étaient si doux !
Et le sommeil aussi ; car on dort avec vous,
Mon père ! et sans sommeil toute ma nuit s’écoule :
Vous ne laisseriez pas votre enfant dans la foule,
Ni longtemps, ni tout seul, votre enfant à genoux !
Sous mon pauvre oreiller j’ai caché vos prières ;
Ce livre vous parlait : je l’ouvre quand j’ai peur ;
Vos mains l’ont tant tenu qu’il est chaud sur mon cœur ;
C’est comme une aile d’ange entre eux et mes paupières :
Sous mon pauvre oreiller j’ai caché vos prières,
Et je les apprendrai pour plaire au Créateur !
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