Poème « L’enfant au rameau »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Prends ce rameau, jeune fille,… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « LII. L’Enfant au rameau », Marceline Desbordes-Valmore. Les Pleurs. Poésies nouvelles, Paris : Charpentier, 1833
  • « L’Enfant au rameau », Marceline Desbordes-Valmore. Les Pleurs. Poésies nouvelles, Paris : Madame Goullet, 1834

Prépublication :

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « L’enfant au rameau », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 320-321, 1932
  • « L’enfant au rameau », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 238, 1973

Partition du poème mis en musique :






Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

L’ENFANT AU RAMEAU.

            Un cœur simple, encore qu’il puisse être             trompé, ne trompe jamais.
              Bernardin de Saint-Pierre.

    Prends ce rameau, jeune fille,
    Pour voiler tes frêles fleurs ;
    Porte-le dans ta famille ;
    Une eau sainte y roule et brille ;
    Il est trempé de vrais pleurs.


    Sous l’oreiller de ton père,
    Glisse ce charme béni ;
    Par lui, tout songe est prospère ;
    Soit qu’on tremble ou qu’on espère,
    Par lui, tout mal est fini.

    Dis-lui qu’une pauvre femme
    De loin l’apporte aujourd’hui ;
    Qu’elle est triste ! et que son âme
    Prie avec des vœux de flamme,
    Pour toi, sa fille ! et pour lui.

    Dis-lui que jamais l’orage
    N’atteindra son jeune enfant,
    Et que les flots d’un autre âge
    Le berceront sans naufrage ;
    Car le rameau le défend !

    Dis-lui de garder la cendre
    D’une moitié du rameau,
    Et que s’il peut y descendre,
    Il vienne un jour la répandre
    Sur la paix de mon tombeau.

    Y joindras-tu, jeune fille,
    Une de tes frêles fleurs,
    Pour que Dieu,dans ta famille
    Où ta candeur chante et brille,
    Verse le prix de mes pleurs ?





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