« XXXII. L’Étonnement », Marceline Desbordes-Valmore. Les Pleurs. Poésies nouvelles, Paris : Charpentier, 1833
« L’Étonnement », Marceline Desbordes-Valmore. Les Pleurs. Poésies nouvelles, Paris : Madame Goullet, 1834
Prépublication :
« L’Étonnement », Le Chansonnier des Grâces : avec les airs nouveaux gravés, Paris : François Louis, p. 29-30, 1831
Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« L’étonnement », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1833. Idylles. Élégies, Paris : Lemerre, p. 230-231, 1886
« L’étonnement », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 254-255, 1932
« L’étonnement », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 219, 1973
Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« L’étonnement », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 71-72, 1923
« L’Étonnement », Marceline Desbordes-Valmore. Choix de poésies. Notice par Maxime Formont, Paris : Librairie Alphonse Lemerre, p. 104-105, 1928
« L’étonnement », Boyer d’Agen. Les greniers et la guitare de Marceline, Paris : Marcel Seheur, p. 42-43, 1931
« L’Étonnement », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Avant-Quart. Revue littéraire, Lézignan : Poètes pour le Plaisir, p. 26, 1985
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
L’ÉTONNEMENT
Amour ! tu es le seul bonheur de la vie ; et
cependant tu es le bonheur sans repos !
Ancillon.
D’où sait-il que je l’aime encore ?
Je ne le dis pas... je l’ignore.
Je ne descends plus dans mon cœur ;
Je crains d’y rapprendre un malheur :
Et de l’absence que j’abhorre
Lui qui prolongea la froideur,
D’où sait-il que je l’aime encore ?
Que sa mémoire me fait peur !
Il dit que l’amour sait attendre,
Et deux cœurs mariés s’entendre !
Et ce lien défait par lui,
Il vient le reprendre aujourd’hui.
Il dit nous ! comme à l’aube tendre
D’un jour heureux qui n’a pas lui ;
Il dit que 1’amour sait attendre :
J’écoutais... et je n’ai pas fui !
Je n’ai trouvé rien à répondre ;
Dans sa voix qui sait me confondre
Le passé vient de retentir,
Et ma voix ne pouvait sortir.
J’ai senti mon âme se fondre ;
Tout près d’un nouveau repentir,
Je n’ai trouvé rien à répondre :
Non ! je n’ai pas osé mentir !
Dieu ! sera-t-il encor mon maître ?
Sa tristesse dit qu’il veut l’être ;
Sans cris, sans pleurs, sans vains débats,
Comme il veut ce qu’il veut tout bas.
Oui ! je viens de le reconnaître, Rêveur, attaché sur mes pas.
Dieu ! sera-t-il encor mon maître ?
Mais, absent, ne l’était-il pas ?
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