« L’Étrangère », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Mme Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : François Louis, p. 167-168, 1820
« L’Étrangère », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : Théophile Grandin, p. 179-180, 1822
« L’Étrangère », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome I., Paris : Boulland, p. 497-498, 1830
« L’Étrangère », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome second, Paris : Boulland, 1830
Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« L’Étrangère », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome premier, Paris : Éditions du Trianon, p. 272-273, 1931
« L’étrangère », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 107, 1973
Édition du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« L’étrangère », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes choisis. Le Livre de Poche Jeunesse. Fleurs d’encre, Paris : Hachette jeunesse, p. 72-73, 1997
Autre édition du poème :
« L’Étrangère », Le Chansonnier des Grâces : avec la musique gravée des airs nouveaux, Paris : François Louis, p. 211-212, 1821
Traduction du poème :
anglais :
« The Stranger », Rosanna Warren, Gretchen Schultz (ed.), An Anthology of Nineteenth-century Women’s Poetry from France, p. 17-19, New York : The Modern Language Association of America, 2008
Partitions du poème mis en musique :
Joseph-Bernard Woets, « L’Étrangère », Paris : François Louis, 1821.
Nicolas Bruet, « L’Étrangère », Paris : Duffaux et Dubois, 1826 ; Dédiée à Mademoiselle Caroline d’Arbaud.
Phédora Pierret, « L’Étrangère », Paris : Mantoux, 1829.
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
L’ÉTRANGÈRE
Ah ! que le monde est difficile !
Hélas ! il n’est pas fait pour moi.
Ma sœur, en ton obscur asile,
J’étais plus heureuse avec toi.
On m’appelle ici l’étrangère ;
C’est le nom de qui n’a point d’or.
Si je ris, je suis trop légère ;
Si je rêve... on en parle encor.
Si je mêle à ma chevelure
La fleur que j’aimais dans nos bois,
Je suis, dit-on, dans ma parure,
Timide et coquette à la fois ;
Puis-je ne pas la trouver belle ?
Le printemps en a fait mon bien :
Pour me parer je n’avais qu’elle ;
On l’effeuille, et je n’ai plus rien.
Je sors de cet âge paisible,
Où l’on joue avec le malheur :
Je m’éveille, je suis sensible,
Et je l’apprends par la douleur.
Un seul être à moi s’intéresse ;
Il n’a rien dit, mais je le vois ;
Et je vois même à sa tristesse,
Qu’il est étranger comme moi.
Ah ! si son regard plein de charmes
Recèle un doux rayon d’espoir,
Quelle main essuîra les larmes
Qui m’empêchent de l’entrevoir ?
Soumise au monde qui m’observe,
Je dois mourir, jamais pleurer ;
Et je n’use qu’avec réserve
Du triste espoir de soupirer !
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