Poème « L’exil »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Viens, mon jeune époux,… »
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Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « L’Exil », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome II., Paris : Boulland, p. 379-384, 1830
  • « L’Exil », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome troisième, Paris : Boulland, 1830

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « L’exil », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 124-125, 1932
  • « L’exil », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 181, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « L’Exil », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de madame Desbordes-Valmore, avec une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 161-165, 1842
  • « L’Exil », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Nouvelle édition augmentée et précédée d’une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 155-156, 1860





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

L’EXIL

      Viens, mon jeune époux,
      Quittons ce rivage ;
      Viens ! j’ai du courage,
      Et te suivre est doux.
      Au temps, où tout passe,
      Confions nos maux :
      Il faut peu d’espace
      Pour un long repos !

      Sur ton cœur de père
      Prends ton premier-né ;
      Au bonheur, j’espère
      Dieu l’a destiné.
      Quand l’homme est en proie
      Au dédain du sort,
      Son enfant, sa joie
      Lui sourit encor !

      Laisse-moi mes filles,
      Prix de mes douleurs,
      Des humbles familles
      Elles sont les fleurs.
      Leur tendre sourire,
      L’azur de leurs yeux,
      Semblent-ils pas dire :
       Nous venons des cieux ;
      Nous venons, ma mère,
      Pour vous consoler
      D’une larme amère
      Que Dieu vit couler.
      Si votre couronne
      Commence à pâlir,
      La nôtre rayonne
      Pour vous embellir.
      À travers vos peines
      Dieu sema nos jours,
      Et ses pures chaînes
      Vous suivront toujours !"

      Quand les hirondelles
      Affrontent le vent,
      Leurs petits près d’elles
      Voltigent souvent...

      Quittons ce rivage ;
      Viens, mon jeune époux :
      Viens ! j’ai du courage,
      Et te suivre est doux.





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