Poème « La femme aimée »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Vous partez donc, Marie,… »


Éditions du poème :

Édition du poème dans des recueils :

  • « La Femme aimée », Marceline Desbordes-Valmore. Pauvres fleurs, Paris : Dumont, p. 67-69, 1839

Prépublications :

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « La femme aimée », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1833-1859. Élégies. Romances. Mélanges. Fragments. Poésies posthumes, Paris : Lemerre, p. 235-236, 1886
  • « La femme aimée », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 387, 1973

Édition du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « La femme aimée », Boyer d’Agen. Les greniers et la guitare de Marceline, Paris : Marcel Seheur, p. 9-10, 1931

Autre édition du poème :

Partition du poème mis en musique :

  • L. Desmons, « L’Adieu », Lille : Vanackève, 1843-01-01 ; à son ami D. Vanackère.





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LA FEMME AIMÉE

A MARIE D.

      Vous partez donc, Marie,
      Et quelqu’un pleurera !
      Pâle de rêverie,
      Quelqu’un m’en parlera !
      Si vous mourez en route,
      Fantôme gracieux,
      Quelqu’un mourra sans doute,
      Pour vous revoir aux cieux.

      Avec votre couronne,
      Vos printemps alentour,
      Lorsqu’on vous environne,
      Parlant trop haut d’amour,
      De ce bruit détournée,
      Revenez sans remord,
      Au seul qui, détrônée,
      Vous suivrait dans la mort !

      Lorsqu’à travers l’absence,
      Quelqu’un cherche après nous,
      C’est sentir la présence
      D’une âme à nos genoux :
      On peut dire, je t’aime !



      En étendant sa main,
      Sûre que ce mot même,
      Nous répond en chemin.

      Sous un prisme enfermée
      Aux suaves couleurs,
      Tout pour la femme aimée,
      Se fait encens ou fleurs !
      Oh ! que c’est beau la vie,
      Qui donne de tels jours ;
      Devancée ou suivie
      D’un chant qui dit : toujours !

      Sans que personne pleure,
      Moi, je peux m’en aller ;
      Sans qu’un atome meure,
      Mon sort peut s’exhaler ;
      Sans que rien me réponde,
      Moi, je peux dire : adieu !
      Marie, et seule au monde,
      Je marche seule à Dieu.





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