Poème « Fête d’une ville de Flandre »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « C’est demain qu’une ville aimée,… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Édition du poème dans des recueils :

Prépublication :

  • « Amour du Pays », Notice historique sur Philippe-le-Bon. 2e édition, contenant le programme détaillé de la troisième fête, avec addition de nouvelles notes, la proclamation, l’itinéraire, « l’Amour du pays », pièce inédite de Mme Desbordes-Valmore, Douai : Obez, p. 25-26, 1842

Édition du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Fête d’une ville de Flandre », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 494, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Fête d’une ville de Flandre », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes choisis. Le Livre de Poche Jeunesse. Fleurs d’encre, Paris : Hachette jeunesse, p. 100-101, 1997
  • « Fête d’une ville de Flandre », Marceline Desbordes-Valmore. Textes choisis et présentés par Marc Bertrand, HB Editions, p. 83-84, 2001





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

FËTE D’UNE VILLE DE FLANDRE

Pour Philippe-le-Bon

      C’est demain qu’une ville aimée,
      Aimante et joyeuse, et charmée,
      Tout en fête s’éveillera ;
      C’est demain que fifres et danse,
      Parcourant le sol en cadence,
      Riront au peuple, qui rira !

      De fleurs et de chants couronnée,
      Levez-vous donc, belle journée,
      Pour bénir mon premier séjour :
      Que dans vos heures sans alarme,
      Il ne tombe pas une larme
      Sur la Flandre, ma sainte amour !

      Que nul serpent n’y souille l’herbe ;
      Que l’humble épi s’y lève en gerbe ;
      Comme on le voyait au vieux temps ;
      Que les chaînes en soient bannies,


      Que les mères y soient bénies ;
      Que les pauvres y soient contents !

      Répondez, cloches bondissantes,
      Aux fanfares retentissantes,
      Chantant gloire et patrie en chœur :
      Promenez vos belles volées,
      Et de vos hymnes redoublées,
      De ma Flandre égayez le cœur !

      Ainsi que les ondes accrues ;
      Enfants qui remplissez les rues,
      N’est-ce pas que c’est doux à voir ?
      Ouvrez vos yeux et vos oreilles,
      Du jour contemplez les merveilles,
      Pour nous les raconter le soir.

      Entrez, hameau, bourg et village :
      Par ces grands tableaux du vieil âge,
      Vous le voyez, ô bonnes gens,
      Si notre Philippe est encore
      Couronné d’un nom qu’on adore,
      C’est qu’il aimait les indigents !

      Mais d’où vient que mon âme pleure
      Sur le clocher où chante l’heure,
      Et sonne aux autres un beau jour ?
      Non, dans ses fêtes sans alarme,
      Qu’il ne tombe pas une larme
      Sur la Flandre, ma sainte amour !

      Mon père a chanté dans l’espace ;
      Où son ombre a passé, je passe,
      Comme lui priant et chantant :
      L’orgue ainsi lève sa prière,
      Attendrissant la nef entière ;
      L’orgue est triste ; il chante pourtant !





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