« La feuille volée », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies inédites de Madame Desbordes-Valmore publiées par M. Gustave Revilliod, Genève : Jules Fick, p. 11-12, 1860
« La feuille volée », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Mme Desbordes-Valmore publiées par Gustave Revilliod (deuxième édition), Genève : Jules-Guillaume Fick, p. 13-15, 1873
Prépublication :
« La feuille volée », Revue française, deuxième année, tome V, Paris : Aux bureaux de la Revue française, p. 40-41, 1856
Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« La feuille volée », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1833-1859. Élégies. Romances. Mélanges. Fragments. Poésies posthumes, Paris : Lemerre, p. 271-272, 1886
« La feuille volée », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 508, 1973
Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« La Feuille volée », Marceline Desbordes-Valmore. Le Livre des Tendresses, Paris : Nilsson, p. 86-87, 1930
« La Feuille volée », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Préface de Alain Bosquet, Paris : Le livre club du libraire, p. 120-121, 1961
« La feuille volée », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes choisis. Le Livre de Poche Jeunesse. Fleurs d’encre, Paris : Hachette jeunesse, p. 132-133, 1997
Autre édition du poème :
« La feuille volée », Revue européenne : lettres, sciences, arts, voxages. politique, tome huitième, Paris : Aux bureaux de la Revue européenne, p. 147-148, 1860
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
LA FEUILLE VOLÉE
Va-t-il écrire à sa maîtresse,
L’oiseau vainqueur, le moineau franc,
Sur ce larcin que son bec presse,
Sur ce lambeau de vélin blanc ?
Il me l’a pris. J’allais moi-même,
Trempé de pardon et d’espoir,
L’envoyer à l’absent que j’aime,
Et l’appeler... s’il veut me voir.
Souffle hardi qui viens de naître
Parmi les souffles de l’été,
Je t’avais ouvert ma fenêtre,
Et tu voles ma pauvreté !
Oiseau, le fragment d’une page
Peut contenir tant de bonheur !
Ah ! si tu le sais, sois mon page,
Et ne t’en va pas sans mon cœur.
Ce cœur, souvent, révèle à peine
Le trouble enfermé de mon sort ;
Ma voix ardente est sans haleine ;
Mon âme en pleurs est sans essor.
Et tes ailes me font envie
Quand ta volonté frappe l’air.
Ton cri rapide est une vie !
Ton vol un innocent éclair !
Ô flèche amoureuse lancée,
Aussi prompte que ton désir,
L’objet de ta fuite empressée,
Dieu ! que tu dois bien le saisir !
Toi, chez qui le printemps allume
L’audace et l’élan de l’amour,
Remets ce papier sous ma plume
Puisqu’il va promettre un beau jour.
Mais tu t’enfuis, charmante chose,
En me regardant de travers ;
Car tu hais la cellule close,
Toi dont la cage est l’univers !
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