Poème « La fiancée polonaise »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « « Ouvrez ! » - Qui frappe à l’heure… »
logo Wikidata


Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « LIII. La Fiancée polonaise », Marceline Desbordes-Valmore. Les Pleurs. Poésies nouvelles, Paris : Charpentier, 1833
  • « La Fiancée polonaise », Marceline Desbordes-Valmore. Les Pleurs. Poésies nouvelles, Paris : Madame Goullet, 1834

Prépublications :

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « La fiancée polonaise », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 322-324, 1932
  • « La fiancée polonaise », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 239, 1973

Autres éditions du poème :






Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LA FIANCÉE POLONAISE

Et de tous leurs bienfaits écartant la mémoire,
Vont demander à Dieu le pardon de leur gloire.
      Delphine Gay (De Girardin).

    "Ouvrez !" - Qui frappe à l’heure
    Où l’homme dort souvent?
    Est-ce un blessé qui pleure
    De revenir vivant ?
    - "Ouvrez ! je vous en prie ;
    De mon lointain hameau,
    J’apporte à la patrie
    Ce que j’ai de plus beau.

    "Des anges sentinelles,
    Envolés sans remords,
    J’ai vu les blanches ailes
    Envelopper vos morts !
    Regardez ! Nulles toiles
    Ne doublent leurs cercueils ;
    Pitié, jette tes voiles !
    Ils n’ont pas de linceuls !"

    Et la femme au front d’ange,
    Aux yeux tristes sans pleurs,
    De la terre où tout change
    Essayant les douleurs,
    Au nom du Dieu qui donne,
    Sur de chastes autels
    Apporte une humble aumône
    À ses frères mortels !

    "Je suis... je fus promise
    À qui défend vos dieux ;
    Mais la noce est remise ;
    On se retrouve aux cieux !
    Cet anneau qui me lie
    Entraînera mon cœur :

    C’est le don de ma vie !...
    Qu’il vous porte bonheur."

    Et, comme la colombe
    Vient d’un autre séjour,
    Jeter sur une tombe
    Quelque secret d’amour,
    Fidèle à son épreuve,
    Sur un drapeau sanglant
    La jeune vierge veuve
    Posa l’anneau tremblant.
    Ces dons que le cœur sème
    Aux blessés du chemin
    Dieu les voit, Dieu les aime,
    Dieu les pèse en sa main :
    Et de vieux prêtres d’armes,
    En baisant l’anneau d’or,
    L’enrichirent de larmes :
    Rois, craignez ce trésor !





Signaler une erreur ou transmettre un commentaire

Votre nom et/ou votre adresse de courriel :
Votre commentaire (les commentaires sont transmis à l'équipe d'administration du site mais ne sont pas affichés sur le site et ne donnent pas lieu à une réponse) :