Poème « La fleur du sol natal »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Ô fleur du sol natal ! ô verdure sauvage !… »


Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « La Fleur du sol natal », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome I., Paris : Boulland, p. 419-424, 1830
  • « La Fleur du sol natal », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome second, Paris : Boulland, 1830

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « La Fleur du sol natal », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1833. Idylles. Élégies, Paris : Lemerre, p. 133-134, 1886
  • « La Fleur du sol natal », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. Reliquiæ. Volume 4, Paris : A. Lemerre, p. 290-291, 1922
  • « La Fleur du sol natal », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome premier, Paris : Éditions du Trianon, p. 213-215, 1931
  • « La fleur du sol natal », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 90, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « La Fleur du sol natal », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de madame Desbordes-Valmore, avec une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 108-110, 1842
  • « La Fleur du sol natal », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Nouvelle édition augmentée et précédée d’une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 104-106, 1860
  • « La fleur du sol natal », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres choisies de Marceline Desbordes-Valmore avec études et notices par Frédéric Loliée, Paris : Libairie Ch. Delagrave, p. 163-165, 1909
  • « La fleur du sol natal », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 181, 1923
  • « La Fleur du sol natal », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes et proses [Préface et notes de Tony Taveau], Paris : Marcel Seheur, p. 8, 1928
  • « La Fleur du sol natal », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies Choisies de M. Desbordes-Valmore avec introduction et notes par Maurice Allem, Paris : Garnier Frères, p. 36-38, 1935
  • « La fleur du sol natal », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies, illustrations de Jean Pichard. Collection Bagatelle ; 7, Paris : Gründ, p. 24-26, 1945





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LA FLEUR DU SOL NATAL
A Monsieur D.

    Ô fleur du sol natal ! ô verdure sauvage !
    Par quelle main cachée arrives-tu vers moi ?
    Ô mon pays ! quelle âme aimante, à ton rivage
    A compris qu’une fleur me parlerait de toi ?


    Quel charme m’environne, et quel dieu rompt ma chaîne ?
    La vie est libre encor... Je lui pardonne tout !
    Sol natal ! sol natal ! dans ta suave haleine,
    Dans tes parfums, la vie a comme un autre goût.
    Voilà le souvenir au pénétrant silence ;
    Sans philtre, sans breuvage, il endort la douleur :
    Sur mes jours fatigués son aile se balance ;
        C’est une halte du malheur.

    Le voilà ce beau lac dont l’eau n’est point amère ;
    Ma nacelle dormeuse y flotte seule en paix !
    Le voilà le doux chaume où m’enfanta ma mère,
    Où cachée au malheur, je ne pleurai jamais !
    Cette jeune Albertine, à nos foyers restée,
    Ce lilas embaumé que je croyais perdu,
    Ô fleur, sauvage fleur de ma rive enchantée,
    Transfuge de nos bois, tu m’as donc tout rendu !

    Des arbres qui régnaient le long de nos rivages
    Tu m’apportes le bruit... il rafraîchit mon sort :
    Une colombe y pleure ; et ces profonds ombrages,
    Par toi, si puissamment me protègent encor,
        Que les vents balancent leur faîte,
        Roulant devant eux la tempête,
        L’éclair, l’ouragan, la terreur,
    Et laissent à mes pieds le calme et la fraîcheur.
      Emporte-moi, souffle errant, doux génie,
      Sur mon rempart tant chanté, tant aimé ;
      Et que ma cendre un jour soit réunie
      À l’humble terre où mon cœur s’est formé !
      Aux uns de l’or... à moi des fleurs suaves :
      Oh ! dans les fleurs précipite mes pas !
      J’en vois languir sur des rives esclaves,
      Mais ma fierté ne s’en couronne pas.

    Qu’il est frais, qu’il est doux l’air de l’indépendance
    Au cœur épanoui sur un sol libre et pur !
    Ô mon pays ! ton nom, qui m’offre un ciel d’azur,
    Rend à mes traits souffrants le rire de l’enfance.
    Nomme encore mon pays, rêve aux accents d’amour ;
    Jette sur mon sommeil les fleurs de ma vallée ;
        Que, dans ce miroir consolée,
    Je réchauffe ma vie au reflet d’un beau jour !
    Sur l’invisible ami qui devina mon âme,
    Dieu ! versez les trésors qui germent dans vos mains !
    Liez ses jours heureux à d’heureux lendemains,
    Et de soie et de fleurs formez leur longue trame !
    Que pour lui, pour lui seul, l’amour soit sans regret !
    Ciel ! au nom de la fleur qu’il me jeta vermeille,
    Qu’un bonheur assidu chaque jour le réveille,
        Et lui confie un doux secret !





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