« La Fontaine », Marceline Desbordes-Valmore. Élégies et poésies nouvelles, Paris : Ladvocat, p. 95-97, 1825
« La Fontaine », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome I., Paris : Boulland, p. 85-88, 1830
« La Fontaine », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome premier, Paris : Boulland, 1830
Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« La Fontaine », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1833. Idylles. Élégies, Paris : Lemerre, p. 23-24, 1886
« La Fontaine », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome premier, Paris : Éditions du Trianon, p. 51-52, 1931
« La fontaine », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 41, 1973
Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« La Fontaine », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de madame Desbordes-Valmore, avec une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 23-24, 1842
« La Fontaine », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Nouvelle édition augmentée et précédée d’une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 34-35, 1860
« La Fontaine », Marceline Desbordes-Valmore. Élégies, Paris : Librairie Payot et Cie, p. 20-21, 1913
« La Fontaine », Marceline Desbordes-Valmore. Les plus beaux vers de Desbordes-Valmore, Paris : Nilsson, p. 103-105, 1920?
« La Fontaine », Marceline Desbordes-Valmore. Le Livre des Tendresses, Paris : Nilsson, p. 33-34, 1930
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
LA FONTAINE
Et moi je n’aime plus la fontaine d’eau vive,
Dont la molle fraîcheur m’attirait vers le soir ;
Et comme l’autre été, dormeuse, sur sa rive,
Je ne vais plus m’asseoir.
Dans les saules émus passe-t-elle affaiblie ?
Je fuis vers le sentier qui ramène au hameau,
Sans oser regarder si du plus jeune ormeau
Elle baigne l’écorce, et le nom que j’oublie !
Que son cristal mouvant épure les zéphyrs,
Que la fleur soit contente en s’y voyant éclore,
Qu’un front riant s’admire en son eau qu’il colore,
L’eau ne roulera plus au bruit de mes soupirs.
Je l’aimais l’autre été, j’aimais tout. Simple et tendre,
Je croyais tout sincère à l’égal de mon cœur :
Eh bien ! comme une voix que j’y venais entendre,
À présent tout me semble infidèle et moqueur.
Cette murmurante fontaine,
Appelant un secret qu’elle ne comprend pas,
Semblait me demander ma peine,
Et son charme égarait mes pas.
Elle est douce à l’oreille : oh ! c’est qu’elle est flatteuse,
Une image nouvelle y glisse tous les jours.
Elle parle... elle est libre... hélas ! elle est heureuse ;
Mais libre, elle est ingrate et s’échappe toujours.
Et moi je n’aime plus la fontaine d’eau vive,
Dont la molle fraîcheur m’attirait vers le soir,
Et comme l’autre été, rêveuse, sur sa rive,
Je ne vais plus masseoir.
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