« La grande petite fille », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies inédites de Madame Desbordes-Valmore publiées par M. Gustave Revilliod, Genève : Jules Fick, p. 177-179, 1860
« La grande petite fille », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Mme Desbordes-Valmore publiées par Gustave Revilliod (deuxième édition), Genève : Jules-Guillaume Fick, p. 197-199, 1873
Prépublication :
« La grande petite Fille », Les Anges de la famille, Paris : A. Desesserts, p. 57-58, 1849
Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« La Grande petite fille », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1859. Les Enfants et les Mères, Paris : Lemerre, p. 112-114, 1887
« La grande petite fille », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 555, 1973
Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« La Grande Petite Fille », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Paris : Garnier Frères, p. 63-65, 1869
« La Grande Petite Fille », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Deuxième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 63-65, 1873
« La Grande Petite Fille », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Troisième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 63-65, 1876
« La Grande Petite Fille », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Quatrième édition. Paris : Garnier Frères, p. 63-65, 1881
« La Grande petite fille. », Marceline Desbordes-Valmore. Enfants. Illustrations de la comtesse D. de C., Tours : Alfred Mame et fils, p. 23-25, 1923
Autre édition du poème :
« La grande petite fille », Clarisse Juranville. Le deuxième livre des petites filles : cours élémentaire, Paris : Larousse, p. 167, 1891
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
LA GRANDE PETITE FILLE
Maman ! comme on grandit vite !
Je suis grande, j’ai cinq ans !
Eh bien, quand j’étais petite,
J’enviais toujours les grands.
Toujours, toujours à mon frère,
S’il venait me secourir,
Même quand j’étais par terre,
Je disais : "Je veux courir !"
Ah ! c’était si souhaitable
De gravir les escaliers !
À présent, je dîne à table ;
Je danse avec mes souliers !
Et ma cousine Mignonne,
À qui j’apprends à parler,
Du haut des bras d& sa bonne
Boude, en me voyant aller.
Pauvre enfant ! Qu’elle est gentille
Quand elle pleure après moi !
J’en fais ma petite fille ;
Je la baise comme toi,
Lorsque, me voyant méchante,
Tu chantais pour me calmer.
Je la calme aussi ; je chante
Pour la forcer de m’aimer.
Et puis, maman, je suis forte ;
Bon papa te le dira.
Son grand fauteuil, à la porte,
Sais-tu qui le roulera ?
Moi ! c’est sur moi qu’il s’appuie
Quand son pied le fait souffrir ;
C’est moi qui le désennuie
Quand il dit : "Viens me guérir !"
Ô maman, je te regarde
Pour apprendre mon devoir,
Et c’est doux d’y prendre garde
Puisque je n’ai qu’à te voir.
Quand j’aurai de la mémoire,
C’est moi qui tiendrai la clé,
Veux-tu, de la grande armoire
Où le linge est empilé ?
Nous la polirons nous-mêmes
De cire à la bonne odeur ;
Ô maman ! puisque tu m’aimes,
Je suis sage avec ardeur !
Nous ferons l’aumône ensemble
Quand tes chers pauvres viendront.
Un jour, si je te ressemble,
Maman ! comme ils m’aimeront !
Je sais ce que tu vas dire ;
Tous tes mots, je m’en souviens.
Là, j’entends que ton sourire
Dit : "Viens m’embrasser !" Je viens !
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