Poème « Le grillon »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Triste à ma cellule,… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Édition du poème dans des recueils :

  • « Le Grillon », Marceline Desbordes-Valmore. Bouquets et prières, Paris : Dumont, p. 37-40, 1843

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Le Grillon », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1833-1859. Élégies. Romances. Mélanges. Fragments. Poésies posthumes, Paris : Lemerre, p. 79-81, 1886
  • « Le grillon », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 450, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Le Grillon », Marceline Desbordes-Valmore. Élégies, Paris : Librairie Payot et Cie, p. 116-118, 1913
  • « Le Grillon », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes choisis de Marceline Valmore, avec une introduction, une biographie sommaire et une bibliographie par Yves-Gérard Le Dantec, Paris : Fernand Hazan, p. 77-78, 1950
  • « Le grillon », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes choisis. Le Livre de Poche Jeunesse. Fleurs d’encre, Paris : Hachette jeunesse, p. 94-96, 1997
  • « Le grillon », Marceline Desbordes-Valmore. Comme à ténèbre, Le Serment de fidélité, collection La bibliothèque des impardonnables, Paris : Fario, p. 21-23, 2017
  • « Le grillon », Marceline Desbordes-Valmore. Des fleurs et des pleurs. Poésies choisies. Choix des poèmes par Yohann Ringuedé, Librio 3€, Paris : J’ai lu, p. 76-77, 2023

Traduction du poème :

  • italien :
    • « « Il grillo » », Fernanda Fratoddi, Poesie e lettere, precedute da uno studio biografico critico a cura di Fernanda Fratoddi, p. 88, Foligno : F. Campitelli, 1926

Partition du poème mis en musique :

  • Gilbert Duprez, « Le Grillon », Paris : Léon Escudier, 1862 ; Composé pour sa chère petite Caroline.





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LE GRILLON

      Triste à ma cellule,
      Quand la nuit s’abat,
      Je n’ai de pendule
      Que mon cœur qui bat :
      Si l’ombre changeante
      Noircit mon séjour,
      Quelque atome chante,
      Qui m’apprend le jour.
  
      Dans ma cheminée,
      Un grillon fervent,
      Faisant sa tournée,
      Jette un cri vivant :


      C’est à moi qu’il livre
      Son fin carillon,
      Tout charmé de vivre
      Et d’être grillon.

      La bonté du Maître
      Se glisse en tout lieu ;
      Son plus petit être
      Fait songer à Dieu.
      Sait-il qu’on l’envie,
      Seul et ténébreux :
      Il aime la vie ;
      Il est bien heureux !

      La guerre enfiévrée
      Passait l’autrefois,
      Lionne effarée,
      Broyant corps et voix :
      Mon voisin l’atome
      Fut mon seul gardien,
      Joyeux comme un gnome
      À qui tout n’est rien.

      Dieu nous fit, me semble,
      Quelque parité :
      Au même âtre ensemble
      Nous avons chanté ;
      Il me frappe l’heure,
      Je chauffe ses jours ;
      Mais, femme, je pleure :
      Lui, chante toujours.

      Si jamais la fée
      Au soulier d’azur,
      D’orage étouffée,
      Entre dans mon mur ;
      Plus humble et moins grande
      Que sa Cendrillon,
      Oh ! qu’elle me rende
      Heureuse, ou grillon !

    À Madame Li...
      Vous que j’ai connue
      Comme moi chantant,
      Poète ingénue,
      Lyre au cœur battant,
      Quand la nuit vous lasse
      Par trop de lenteur,
      Appelez la grâce
      Du grillon chanteur.





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