Poème « Hippolyte »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Quand j’ai grondé mon fils je me cache et je pleure.… »


Éditions du poème :

Édition du poème dans des recueils :

  • « Hippolyte », Marceline Desbordes-Valmore. Pauvres fleurs, Paris : Dumont, p. 57-60, 1839

Prépublication :

  • « La jeune Mère », Album par Mme Élise Boulanger, avec inspirations poétiques, Paris : Ducasse, p. 9, 1837

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Hippolyte », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1859. Les Enfants et les Mères, Paris : Lemerre, p. 189-191, 1887
  • « Hippolyte », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 385, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « La mère à son fils », Mme Desbordes-Valmore. Contes en vers pour les enfants, Lyon : L. Boitel, p. 127-130, 1840
  • « La mère à son fils, vers », Mme Desbordes-Valmore. Le Livre des mères et des enfants, tome II, Lyon : L. Boitel, p. 43-46, 1840
  • « Hippolyte », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de madame Desbordes-Valmore, avec une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 375-376, 1842
  • « Hippolyte », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Nouvelle édition augmentée et précédée d’une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 314-315, 1860
  • « Hippolyte », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Paris : Garnier Frères, p. 151-153, 1869
  • « Hippolyte », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Deuxième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 153-155, 1873
  • « Hippolyte », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Troisième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 153-155, 1876
  • « Hippolyte », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Quatrième édition. Paris : Garnier Frères, p. 153-155, 1881
  • « Hippolyte », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres choisies de Marceline Desbordes-Valmore avec études et notices par Frédéric Loliée, Paris : Libairie Ch. Delagrave, p. 113-114, 1909
  • « Hippolyte », Marceline Desbordes-Valmore. L’amour, l’amitié, les enfants, mélanges. Choix, notices biographique et bibliographique par Alphonse Séché, Paris : Louis-Michaud, p. 81-82, 1910
  • « Hippolyte (La mère et l’enfant) », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 139-141, 1923
  • « Hippolyte. La Mère et l’Enfant », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies choisies. Notice et notes par Marguerite Plessis. Les classiques pour tous ; N° 344, Paris : Hatier, p. 57-58, 1926
  • « Hippolyte », Marceline Desbordes-Valmore. Choix de poésies. Préface par André Dumas. Bibliothèque-Charpentier, Paris : Fasquelle, p. 236-238, 1933
  • « Hippolyte », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies Choisies de M. Desbordes-Valmore avec introduction et notes par Maurice Allem, Paris : Garnier Frères, p. 95-96, 1935
  • « Hippolyte », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies choisies, Ornements d’Henriette Huchard. Collection poétique. N° 4, Paris : Les Éditions De La Nouvelle France, p. 67-69, 1945

Traduction du poème :

  • anglais :
    • « Hippolyte », Anna M. Evans, Selected Poems of Marceline Desbordes-Valmore, Hainesport, NJ : Barefoot Muse Press, 2014





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

HIPPOLYTE

LA MERE ET L’ENFANT

  Quand j’ai grondé mon fils je me cache et je pleure.
  Qui suis-je, pour punir, moi, roseau devant Dieu ;
  Pour devancer le temps, qui nous gronde à toute heure,
  Et crie à tous : "Prends-garde ! il faudra dire adieu !"

  Mourir avec le poids d’une parole amère ;
  D’une larme d’enfant que l’on a fait couler ;
  Que l’on sent sur son cœur incessamment rouler ;
  Est-ce donc pour ce droit que l’on veut être mère ?

  Est-ce donc là le prix des immenses douleurs
  Dont nous avons payé leur présence adorée ?
  De ce pas sur la tombe encor toute navrée,
  Dieu ! laissez-nous donc vivre et respirer nos fleurs !

  Laissez-nous contempler à deux genoux la tige
  Qui veut se lever seule et frémit d’obéir ;
  Qui veut sa liberté, son plaisir, doux vertige.
  Tout ce qui naît, mon Dieu ! tend ses bras au plaisir.

  Laissez-nous seulement, ardentes sentinelles,
  Écarter les dangers qu’ils aiment, si petits ;
  Si forts à repousser nos forces maternelles,
  De la fierté de l’homme innocents apprentis.


  Purifiez un peu ce monde, où chaque haleine
  À l’entour de nos fruits souffle un air plein de feu ;
  Préservez le lait pur dont leur âme était pleine ;
  Alors nous guiderons l’ange par un cheveu.

  Beaux anges mutinés qui bravez nos tendresses,
  Dont les jours, dont les nuits tièdes de nos caresses,
  Loin de vos nids plumeux brûlent de s’envoler ;
  Qui les fera plus doux pour vous en consoler ?

  La mère, n’est-ce pas un long baiser de l’âme ?
  Un baiser qui jamais ne dit non ni demain ?
  Faut-il ses jours ? Seigneur ! les voilà dans sa main :
  Prenez-les pour l’enfant de cette heureuse femme.

  Enfant ! mot plein de ciel, qui fait reine ou martyr ;
  Couronne des berceaux ! auréole d’épouse !
  Saint orgueil ! nœud du sang, éternité jalouse,
  Dieu vous fait trop de pleurs pour vous anéantir.

  C’est notre âme en dehors, en robe d’innocence,
  Hélas ! comme la vit ma mère à ma naissance :
  Et si je la contemple avec d’humides yeux,
  C’est que la terre est triste et que l’âme est des cieux !

  Ô femmes ! aimez-vous par vos secrets de larmes,
  Par vos devoirs sans bruit où s’effeuillent vos charmes ;
  Après vos jours d’encens dont j’ai bu la douceur,
  Quand vous aurez souffert, appelez-moi : ma sœur !





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