Poème « L’inconstance »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Inconstance, affreux sentiment,… »


Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « L’inconstance », Marceline Desbordes-Valmore. Élégies, Marie et romances, Paris : François Louis, p. 48-50, 1819
  • « L’Inconstance », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Mme Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : François Louis, p. 47-49, 1820
  • « L’Inconstance », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : Théophile Grandin, p. 78-80, 1822
  • « L’Inconstance », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome I., Paris : Boulland, p. 175-180, 1830
  • « L’Inconstance », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome premier, Paris : Boulland, 1830

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « L’inconstance », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1833. Idylles. Élégies, Paris : Lemerre, p. 55-56, 1886
  • « L’Inconstance », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. Reliquiæ. Volume 4, Paris : A. Lemerre, p. 280, 1922
  • « L’Inconstance », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome premier, Paris : Éditions du Trianon, p. 96-98, 1931
  • « L’inconstance », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 55, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « L’inconstance », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres choisies de Marceline Desbordes-Valmore avec études et notices par Frédéric Loliée, Paris : Libairie Ch. Delagrave, p. 55-56, 1909
  • « L’Inconstance », Marceline Desbordes-Valmore. L’amour, l’amitié, les enfants, mélanges. Choix, notices biographique et bibliographique par Alphonse Séché, Paris : Louis-Michaud, p. 21-22, 1910
  • « L’Inconstance », Marceline Desbordes-Valmore. Le Livre du cœur. Collection des dames, Paris : Picart, p. 34-35, 1920
  • « L’inconstance », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 107-108, 1923
  • « L’inconstance », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Marceline Desbordes-Valmore, Lyon : H. Lardanchet, p. 15-17, 1927
  • « L’inconstance », Marceline Desbordes-Valmore. Choix de poésies. Préface par André Dumas. Bibliothèque-Charpentier, Paris : Fasquelle, p. 102-103, 1933
  • « L’inconstance », Marceline Desbordes-Valmore. Choix de poésies. Illustrations de G. Ducultit, Chamonix : Jean Landru, p. 51-52, 1944
  • « L’inconstance », Marceline Desbordes-Valmore, Valéria Gaillard. Poemas elegidos, Barcelone : Somos Libros, p. 56-60, 2019

Traduction du poème :

  • espagnol :
    • « La inconstancia », Valéria Gaillard, Poemas elegidos, p. 57-61, Barcelone : Somos Libros, 2019





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

L’INCONSTANCE

        Inconstance, affreux sentiment,
        Je t’implorais, je te déteste.
    Si d’un nouvel amour tu me fais un tourment,
    N’est-ce pas ajouter au tourment qui me reste ?
      Pour me venger d’un cruel abandon,
    Offre un autre secours à ma fierté confuse.
    Tu flattes mon orgueil, tu séduis ma raison ;
    Mais mon cœur est plus tendre, il échappe à ta ruse.
    Oui, prête à m’engager en de nouveaux liens,
    Je tremble d’être heureuse, et je verse des larmes ;
    Oui, je sens que mes pleurs avaient pour moi des charmes,
        Et que mes maux étaient mes biens.

    Si tu veux m’égarer dans l’amour que j’inspire,
    Si tu ne veux changer ton ivresse en remords,
    Arrache donc mon âme à ses premiers transports,
    À ce tourment aimé que rien ne peut décrire.
    Me sera-t-il payé, même par le bonheur ?
    Pour le goûter jamais, mon âme est trop sensible :
    Je la donne au plaisir ; une pente invincible
        La ramène vers la douleur.
        Comme un rêve mélancolique,
        Le souvenir de mes amours
        Trouble mes nuits, voile mes jours.
      Il est éteint ce feu, ce charme unique,
    Éteint par toi, cruelle ! En vain, à mes genoux,
    Tu promets denchaîner un amant plus aimable,
      Ce cœur blessé, dont l’amour est jaloux,
    Donne encore un regret, un soupir au coupable.

        Qu’il m’était cher ! que je l’aimais !
    Que par un doux empire il m’avait asservie !
      Ah ! je devais l’aimer toute ma vie,
          Ou ne le voir jamais
        Que méchamment il m’a trompée !
    Se peut-il que son âme en fût préoccupée,
        Quand je donnais à son bonheur
        Tous les battements de mon cœur !
    Dieu ! comment se peut-il qu’une bouche si tendre
    Par un charme imposteur égare la vertu ?
    Si ce n’est dans l’amour, où pouvait-il le prendre,
      Quand il disait : "Je t’aime, m’aimes-tu" ?

    Ô fatale inconstance ! ô tourment de mon âme !
    Qu’as-tu fait de la sienne, et qu’as-tu fait de moi ?
    Non, ce n’est pas l’Amour, ce n’est pas lui, c’est toi
    Qui de nos jours heureux as désuni la flamme.
    Je ne pouvais le croire : un triste étonnement
    Au cœur le plus sensible ôtait le sentiment.
    Mes pleurs se desséchaient à leur source brûlante,
          J’étais pâle, mourante ;
    Mes yeux désenchantés repoussaient l’avenir ;
    Tout semblait m’échapper, tout, jusqu’au souvenir.

        Mais il revient, rien ne l’efface ;
    La douleur en fuyant laisse encore une trace.
    Si tu m’as vue un jour me troubler à ta voix,
    C’est que tu l’imitais, cet accent que j’adore :
        Oui, cet accent me trouble encore,
    Et mon cœur fut créé pour n’aimer qu’une fois.





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