Poème « La jeune épouse »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « « Que je suis heureuse avec toi !… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « La jeune Épouse », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Mme Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : François Louis, p. 99-100, 1820
  • « La jeune Épouse », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : Théophile Grandin, p. 38-39, 1822
  • « La jeune épouse », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome I., Paris : Boulland, p. 61-66, 1830
  • « La jeune épouse », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome premier, Paris : Boulland, 1830

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « La Jeune Épouse », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. Reliquiæ. Volume 4, Paris : A. Lemerre, p. 12-13, 1922
  • « La jeune Épouse », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome premier, Paris : Éditions du Trianon, p. 37-38, 1931
  • « La jeune épouse », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 36, 1973

Édition du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « La jeune épouse », Marceline Desbordes-Valmore. Poesie. Introduzione e cura di Danilo Vicca, Rome : Aracne, p. 34-36, 2008

Traduction du poème :

  • italien :
    • « La giovane sposa », Danilo Vicca, Marceline Desbordes-Valmore. Poesie. Introduzione e cura di Danilo Vicca, p. 35-37, Roma : Aracne, 2008





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LA JEUNE ÉPOUSE

        "Que je suis heureuse avec toi !
    Que mon âme est contente, et que ma vie est pure !
    Ainsi coule un ruisseau sous le ciel qui l’azure ;
    Ainsi devrait couler le règne d’un bon roi.
    Je voudrais en voir un, s’il en est. Mais qu’importe ?
    Ce n’est pas aux bergers d’en approcher jamais.
    Aux champs, du Roi des rois nous sentons les bienfaits ;
    Les autres n’y vont pas, le torrent les emporte ;
    Il m’effraie. Ah ! laissons le cours de nos beaux ans
    Se perdre sans éclat dans une paix profonde.
        Tu crains le bruit, je crains le monde,


    Et l’écho me déplaît, s’il n’a pas tes accents.
    Mais que j’aime à l’entendre au loin dans la prairie,
    Dès qu’il vient m’annoncer le déclin d’un beau jour,
    Qu’il m’apporte ces mots avec ta voix chérie :
        Voici la nuit, voici l’Amour !
    Au-devant de tes pas je me jette dans l’ombre ;
    Je demeure attachée à tes bras caressants ;
        Et, dans nos transports ravissants,
    Je ne sais s’il fait jour, s’il est tard, s’il fait sombre :
    Il fait beau. Tout est calme, et je vois dans ton cœur ;
    Je sens que ton regard est plongé dans mon âme ;
    Mes soupirs l’ont mêlée à ton souffle de flamme,
    Et nous avons tous deux exprimé le bonheur.
    Le bonheur !... Quand le ciel nous en donna le gage,
    Le ciel en avait fait ton portrait gracieux ;
    Mais, comme un jeune oiseau s’envole avant l’orage,
    L’ange, avant de souffrir, s’envola dans les cieux !

      Voilà comment parlait une bergère,
      Heureuse épouse et malheureuse mère.
      "Son plus doux rêve est, dit-elle, un miroir,
      Où chaque nuit un ange vient se voir.
      Du jeune époux l’espérance craintive
      Confie à Dieu sa prière naïve,
    Et le baiser du soir, qui charme les douleurs,
      Unit leur âme et s’éteint dans les pleurs."





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