Poème « Louise de La Vallière à genoux »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Comme ils s’aiment là-bas ! Mon père, qu’elle est belle !… »
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Éditions du poème :

Édition du poème dans des recueils :

Édition du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Louise de La Vallière à genoux », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 487, 1973





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LOUISE DE LA VALLIÈRE

À genoux

  Comme ils s’aiment là-bas ! Mon père, qu’elle est belle !
  Pardon... rendez à Dieu ce cœur lâche et rebelle :
  Dieu seul peut me guérir de cet immense amour
  Qui fut pour moi le monde, et la vie, et le jour ;
  Dieu seul peut me cacher ces fronts pleins de lumières
  Qui viennent m’éblouir jusque dans mes prières ;
  Oui, jusqu’aux pieds du Christ imploré tant de fois,
  Jusque dans vos regards, mon père, je les vois.
  Un cloître, s’il vous plaît, sur ces ombres heureuses !
  Un cloître n’aura pas des nuits plus ténébreuses,
  Plus tristes que les nuits où j’ai tant, tant souffert !
  Venez, je n’ai plus peur, j’ai passé par l’enfer.

Son fiancé, qu’elle ne reconnaît pas sous
l’habit religieux.

  Dieu ! pesez de nos maux l’étrange ressemblance ;
  Alors, vers le plus faible inclinez la balance :
  L’homme qu’elle a brisé la plaint et la défend ;
  Elle, c’est une femme avec un cœur d’enfant !
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