Poème « Le mariage d’une jeune reine »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Cache bien cette fleur !… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Édition du poème dans des recueils :

Prépublications :

  • « Le Mariage d’une jeune reine », Marceline Desbordes-Valmore. La Revue poétique du XIXe siècle, p. 171-172, 1835
  • « Le Mariage d’une jeune reine », Marceline Desbordes-Valmore. Petit Courrier des Dames, n° 1177, p. 39, 1835-07-25
  • « Le Mariage d’une jeune reine », Marceline Desbordes-Valmore. Affiches, annonces judiciaires, avis divers du Mans, et du Département de la Sarthe, 65e année, n° 71, p. 577-578, 1835-09-04
  • « Le Mariage d’une jeune reine », Marceline Desbordes-Valmore. L’Abeille, Paris, Louis Janet, p. 268-270, 1836

Édition du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Le mariage d’une jeune reine », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 436, 1973





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LE MARIAGE D’UNE JEUNE REINE

      Cache bien cette fleur !
      C’est le don de ma vie :
      Elle sera suivie,
      D’absence et de douleur.
      Adieu ! leur bal commence,
      Sauvons-nous dans la danse.
      Te regarder ce soir,
      C’est le ciel, sans l’espoir !

    Autour de nos adieux que la foule est nombreuse !
    Quelle musique étrange a tinté dans mes pleurs !
    Que notre deuil a pris de pompeuses couleurs !
    C’est vrai... ne dit-on pas qu’une reine est heureuse !

      Ta pâleur nous trahit ;
      Je sens qu’on nous regarde ;
      Que la raison te garde
      Du mal qui m’éblouit
      Plaît-il ? ... le bruit m’enivre ;
      Je n’ai le temps de vivre,
      Ni le temps de mourir.
      Te parler et souffrir !

    Autour de nos adieux que la foule est nombreuse !
    Quelle musique étrange a tinté dans mes pleurs !
    Que notre deuil a pris de pompeuses couleurs :
    C’est vrai... ne dit-on pas qu’une reine est heureuse !

      Sur la vitre qui luit,
      Regarde cette étoile :
      On dirait, sous un voile
      Notre bonheur qui fuit !
      Cette nuit me fait reine ;
      Vers le rang qui m’entraîne,
      Qu’ils sont lourds mes serments
      Couverts de diamants !

    Autour de nos adieux que la foule est nombreuse !
    Quelle musique étrange a tinté dans mes pleurs !
    Que notre deuil a pris de pompeuses couleurs :
    C’est vrai... ne dit-on pas qu’une reine est heureuse !

      Sous nos pieds délirants
      Sens-tu couler les heures ?
      Oui ! tu pleures ! tu pleures,
      Et toi seul me comprends !
      Va-t-en... Dieu qui m’écoute
      Sèmera sur ma route,
      Nos rêves sans remord,
      À mon doux lit de mort !





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