Poème « Le mendiant »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Un ministre du ciel courbé sous les offrandes… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « Le Mendiant », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome II., Paris : Boulland, p. 339-344, 1830
  • « Le Mendiant », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome troisième, Paris : Boulland, 1830

Prépublication :

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Le mendiant », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 109-110, 1932
  • « Le mendiant », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 176, 1973

Édition du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Le Mendiant », Marceline Desbordes-Valmore. À mes jeunes amis. Album du jeune âge, Paris : Boulland, p. 67-[71], 1830





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LE MENDIANT

IMITE DE L’ANGLAIS

  Un ministre du ciel courbé sous les offrandes
  Que la piété riche aux pauvres destinait,
  Fier de son lourd fardeau, lentement cheminait,
  Pesant les fruits sacrés de ses saintes demandes.

  "Mon père, ayez pitié d’un homme malheureux,
  Lui crie un indigent qui traînait sa misère :
  Vous avez recueilli des bienfaits si nombreux !
  Vous avez attendri tant de cœurs généreux !
  Donnez-moi : votre marche en sera plus légère."

  "- Au loin, dit le saint homme, au loin ! Quels sont vos droits
  Pour oser aspirer aux aumônes sacrées ?
  Ce n’est point aux passants qu’elles sont consacrées ;
  Au loin ! je suis en eau : chacun porte sa croix."

  "- Mais, mon père, je meurs ! - Eh bien ! est-ce ma faute ?
  Je vous trouve plaisant de vous en plaindre à moi :
  Les gueux ont aujourd’hui la prière bien haute !
  J’ai mes pauvres, passez ! Allez servir le roi.


    - Mon père, je suis vieux. - Je vous en félicite ;
    Vous aurez moins longtemps à souffrir ici-bas.
    - Au nom de Dieu ! du pain, mon père ! - Passez vite,
    Importun vagabond ! - Je me retire... hélas !
    Laissez tomber au moins une céleste aumône
    Sur ma faim qu’en passant vous pouviez soulager ;
    Vos bénédictions... - Oui, mon fils, Dieu l’ordonne :
    Puisque tu vas mourir, tu fais bien d’y songer.
    Mets-toi donc à genoux. - Et moi je les refuse,
      Dit le pauvre d’un ton moqueur ;
      Passez, père, je vous récuse,
      N’épuisez pas votre bon cœur.
    J’ai trop faim pour courir après l’oiseau qui vole ;
    Vos bénédictions ne sauraient me nourrir :
      Le don ne vaut pas une obole,
      Puisque vous daignez me l’offrir."





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