Poème « Milan »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « À Milan, quand on se promène,… »
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Éditions du poème :

Édition du poème dans des recueils :

  • « Milan », Marceline Desbordes-Valmore. Pauvres fleurs, Paris : Dumont, p. 257-258, 1839

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Milan », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. Reliquiæ. Volume 4, Paris : A. Lemerre, p. 158-159, 1922
  • « Milan », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 427, 1973





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

MILAN

    À Milan, quand on se promène,
    Sur deux rangs dans la Contrada,
    Quand le soir, de sa fraîche haleine,
    A balayé la ville pleine
    De tout le feu qui l’inonda ;
    Quand l’aile de la brise apporte
    Des jardins l’amoureux poison ;
    C’est triste à voir sur chaque porte,
    Le pauvre nain de la maison !

    Quand chaque madone éclairée
    De lampes brûlant au soleil,
    D’enfants, de femmes entourée
    Sourit dans sa gloire honorée
    De bouquets à l’encens vermeil ;
    Pourquoi, parmi les brunes filles,

    Dont elle bénit l’oraison,
    Donne-t-elle à tant de familles,
    Le pauvre nain de la maison !

    Quand du dôme la voix immense
    Roule dans l’air et dit : "Venez,
    Dans mon amour, dans ma clémence,
    Cacher vos peurs, votre démence,
    Mes innocents ! mes pardonnés !"
    Christ ! au parvis plein de prière,
    Plein d’âmes de toute saison,
    Épure l’humaine poussière,
    Des nains de ta grande maison !





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