« Moi, je le sais », Marceline Desbordes-Valmore. Bouquets et prières, Paris : Dumont, p. 83-85, 1843
Prépublication :
« Moi, je le sais ! », Gazette de Metz et de Lorraine, p. 1, 1841-12-02
Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« Moi je le sais », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1833-1859. Élégies. Romances. Mélanges. Fragments. Poésies posthumes, Paris : Lemerre, p. 100-101, 1886
« Moi, je le sais », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 460, 1973
Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« Moi, je le sais », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres choisies de Marceline Desbordes-Valmore avec études et notices par Frédéric Loliée, Paris : Libairie Ch. Delagrave, p. 95-96, 1909
« Moi, je sais », Marceline Desbordes-Valmore. L’amour, l’amitié, les enfants, mélanges. Choix, notices biographique et bibliographique par Alphonse Séché, Paris : Louis-Michaud, p. 67-68, 1910
« Moi, je le sais », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 167-168, 1923
« Moi, je le sais », Marceline Desbordes-Valmore, Karl Schwedhelm. Ausgewählte Gedichte. Französisch und Deutsch, Bühl / Baden : Roland Verlag, p. 90, 1947
Traduction du poème :
allemand :
« Ich darf es sagen », Karl Schwedhelm, Marceline Desbordes-Valmore. Ausgewählte Gedichte. Französisch und Deutsch, Bühl / Baden : Roland Verlag, 1947
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
MOI, JE LE SAIS
A Mademoiselle Louise Crombach
Vous le saurez, la vie a des abîmes
Cachés au loin sous d’innombrables fleurs :
Les rossignols qui chantent à leurs cimes,
Où chantent-ils dans la saison des pleurs ?
Vous le saurez, la vie a des abîmes
Cachés au loin sous d’innombrables fleurs.
Oui, la jeunesse est le pays des larmes ;
Moi, je le sais : j’en viens. Je pleure encor,
Le front vibrant de ses feux, de ses charmes ;
Le cœur brisé de son dernier accord !
Oui, la jeunesse est le pays des larmes.
Moi, je le sais : j’en viens. Je pleure encor !
Lorsqu’on finit d’être jeune, on s’arrête ;
À tant de jours on veut reprendre un jour :
Ils sont partis, et l’on penche sa tête.
D’un tel voyage à quand donc le retour ?
Lorsqu’on finit d’être jeune, on s’arrête ;
À tant de jours on veut reprendre un jour !
Souffrant tout bas de ses mille blessures,
On croit mourir : on plie, on ne meurt pas.
De tous serpents Dieu guérit les morsures,
Et le dictame est semé sous nos pas,
Souffrant tout bas de ses mille blessures,
On croit mourir : on plie, on ne meurt pas !
Rappelez-vous ce chant d’une glaneuse,
Qui s’arrêta pour serrer votre main ;
Et Si du sort l’étoile lumineuse
Vous mûrit mieux les épis du chemin,
Rappelez-vous ce chant d’une glaneuse,
Qui s’arrêta pour serrer votre main !
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