Poème « Noël »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Quel chant divin se fait entendre ?… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Édition du poème dans des recueils :

  • « Noël », Marceline Desbordes-Valmore. Pauvres fleurs, Paris : Dumont, p. 283-285, 1839

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Noël », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1859. Les Enfants et les Mères, Paris : Lemerre, p. 194-195, 1887
  • « Noël », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 433, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Noël », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Paris : Garnier Frères, p. 238-240, 1869
  • « Noël », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Deuxième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 243-245, 1873
  • « Noël », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Troisième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 243-245, 1876
  • « Noël », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Quatrième édition. Paris : Garnier Frères, p. 243-245, 1881





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

NOEL

IMITÉ DE GOUDOULI

    Quel chant divin se fait entendre ?
    Quel cri d’amour frappe les airs ?
    Tout s’émeut... Qu’allons-nous apprendre ?
    Quel Dieu s’annonce à l’univers ?
      La lune argentée
      Semble être arrêtée :
    Qui trouble l’univers vivant ?
      C’est un enfant !

    Tout se tait ; le vent souffle à peine ;
    Le sombre hiver est enchaîné ;
    L’autan surpris n’a plus d’haleine,
    Et l’incrédule est prosterné :
      Quelle est la puissance,
      Qui par sa présence,
    Ouvre le monde et le défend ?
      C’est un enfant !

    Les rois, le front dans la poussière,
    Humbles pour la première fois,
    Suivent l’étoile avant-courrière,
    Pour adorer le Roi des rois :
      Ce Dieu redoutable
      Que craint le coupable,
    Que le juste implore souvent,
      C’est un enfant !

    Quelle est cette Vierge céleste,
    Soumise aux terrestres douleurs !
    Dans son regard pur et modeste
    Brillent le sourire et les pleurs.
      Oh ! qui la rend telle ?
      Qui, d’une mortelle,
    Couronne le front triomphant ?
      C’est un enfant !


    La mort jalouse est asservie ;
    L’éternité vient de s’ouvrir ;
    Un Dieu, pour nous donner la vie,
    Daigne avec nous naître et mourir.
      Amour sans seconde !
      Ce martyr du monde
    Qui s’abandonne en nous sauvant :
      C’est un enfant !





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