Poème « La novice »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Une jeune et blanche novice,… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « La Novice », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome troisième, Paris : Boulland, 1830
  • « La Novice », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome II., Paris : Boulland, p. 475-480, 1830

Prépublications :

  • « La novice », Le Kaléidoscope, volume 3, n° 30, Bordeaux : Henry Faye fils, p. 75-76, 1826-04
  • « La Novice », La Psyché : choix de pièces en prose et en vers, dédiée aux dames, volume III, Paris, Imprimerie de Sétier, p. 72, 1826-05
  • « La novice », Le Chansonnier des Grâces : avec la musique gravée des airs nouveaux, Paris : François Louis, p. 51-53, 1827

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « La novice », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 163-165, 1932
  • « La novice », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 191, 1973

Partition du poème mis en musique :

  • [Antoine-Gabriel ?] Jars, « La novice », Paris : François Louis, 1827.





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LA NOVICE IMITÉ DE MOORE

    Une jeune et blanche novice,
    À l’ombre des bosquets cloîtrés
    Rêvant â son pur sacrifice,
    Promenait ses vœux timorés ;
    Et sur des agnus consacrés
    Chantait des cantiques sacrés.

    "Ici nous vivons, disait-elle,
    Mortes aux terrestres douleurs,
    Et les Anges sous leur tutelle
    Nous gardent des tendres malheurs ;
    Nos soupirs, sur l’encens des fleurs,
    S’en vont aux cieux avec nos pleurs.

    Amour ! laisse en paix ma cellule !
    Sœur Isaure dît qu’autrefois
    Une sainte jeune et crédule
    Te prit pour un Ange, à ta voix ;
    Et que l’ange, au pied de la croix,
    Te ressemble, sans ton carquois."

    L’Amour alors prêta l’oreille ;
    Il dormait sur l’aile du vent.
    Un soupir l’offense et l’éveille ;
    Hélas ! qu’il s’éveille souvent !
    Comme un ange ami du couvent
    Il apparut tendre et fervent.

    Ses yeux bleus, riants et perfides,
    Amortis par la piété,
    Lancèrent des flammes timides
    Au cœur de la jeune beauté.
    "Dieu ! dit-elle, à votre clarté,
    Je vois un ange en vérité !"


      Cet ange aux mystiques paupières
      Est un Dieu cruel et moqueur ;
      Tes pleurs, ton encens, tes prières,
      Ne guériront pas ta langueur :
      Tu ne fuiras plus ton vainqueur,
      Jeune sainte ; il est dans ton cœur.

      Ses yeux illuminent ton âme,
      Ses soupirs répondent aux tiens ;
      Les autels brûlent de sa flamme,
      Et tes feux ne sont plus chrétiens ;
      Grand Dieu ! ses trompeurs entretiens,
      Séduiraient les anges gardiens !





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