« Le nuage et l’enfant », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies inédites de Madame Desbordes-Valmore publiées par M. Gustave Revilliod, Genève : Jules Fick, p. 168-171, 1860
« Le nuage et l’enfant », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Mme Desbordes-Valmore publiées par Gustave Revilliod (deuxième édition), Genève : Jules-Guillaume Fick, p. 187-190, 1873
Prépublications :
« Le Nuage et l’Enfant », Les Anges de la famille, Paris : A. Desesserts, p. 173-175, 1849
« Le Nuage et l’Enfant », Musée des familles : lectures du soir. Mundo pintoresco y literario. Museo de las familias, volume 22, livraison 42, Paris, p. 331, 1855-08
Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« Le Nuage et l’Enfant », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1859. Les Enfants et les Mères, Paris : Lemerre, p. 108-111, 1887
« Le nuage et l’enfant », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 552, 1973
Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« Le Nuage et l’Enfant », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Paris : Garnier Frères, p. 123-126, 1869
« Le Nuage et l’Enfant », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Deuxième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 123-126, 1873
« Le Nuage et l’Enfant », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Troisième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 123-126, 1876
« Le Nuage et l’Enfant », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Quatrième édition. Paris : Garnier Frères, p. 123-126, 1881
« Le nuage et l’enfant », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres choisies de Marceline Desbordes-Valmore avec études et notices par Frédéric Loliée, Paris : Libairie Ch. Delagrave, p. 150-152, 1909
« Le Nuage et l’enfant », Marceline Desbordes-Valmore. L’amour, l’amitié, les enfants, mélanges. Choix, notices biographique et bibliographique par Alphonse Séché, Paris : Louis-Michaud, p. 97-99, 1910
« Le nuage et l’enfant », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 152-154, 1923
« Le Nuage et l’enfant . . . . », Marceline Desbordes-Valmore. Enfants. Illustrations de la comtesse D. de C., Tours : Alfred Mame et fils, p. 39-43, 1923
« Le nuage et l’enfant », Marceline Desbordes-Valmore. Le Livre des enfants. Poésies de Marceline Desbordes-Valmore. Dessins de André Hellé, Paris : Garnier frères, p. 22-25, 1924
« Le nuage et l’enfant », Marceline Desbordes-Valmore, Karl Schwedhelm. Ausgewählte Gedichte. Französisch und Deutsch, Bühl / Baden : Roland Verlag, p. 70, 1947
« Le nuage et l’enfant », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes choisis. Le Livre de Poche Jeunesse. Fleurs d’encre, Paris : Hachette jeunesse, p. 122-124, 1997
Traduction du poème :
allemand :
« Himmlische Zwiesprache », Karl Schwedhelm, Marceline Desbordes-Valmore. Ausgewählte Gedichte. Französisch und Deutsch, Bühl / Baden : Roland Verlag, 1947
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
LE NUAGE ET L’ENFANT
L’enfant disait au nuage :
"Attends-moi jusqu’à demain,
Et par le même chemin
Nous nous mettrons en voyage.
"Toi, sous tes belles lueurs ;
Moi, dans les champs pleins de fleurs,
Sur le cheval de mon père :
Nous irons vite, j’espère !
"Je m’y tiens bien, tu verras !
J’y monte seul à la porte ;
Et quand mon père m’emporte,
Je n’ai pas peur dans ses bras.
"Quand il fait beau, comme un guide
En tête il me fait asseoir ;
Toi, d’en haut tu pourrais voir
Comme je tiens bien la bride !
"Ah ! je voudrais d’ici là
Ne faire qu’une enjambée
Sur la nuit toute tombée,
Pour te dire : me voilà !
"Mais je vais faire un beau rêve
Où je rêverai de toi ;
Jusqu’à ce que Dieu l’achève,
Ami nuage, attends-moi !"
*
Comme il jetait les paroles
De ses espérances folles,
Le nuage décevant
Glissait, poussé par le vent.
Pourtant le bambin sautille,
L’oiseau chante, l’eau scintille,
Et l’écho lui sonne au cœur :
"Demain ! demain ! quel bonheur !"
Enfin le soleil se couche,
Et son baiser qui le touche
D’un voile ardent clôt ses yeux
Qu’il tenait ouverts aux cieux.
Près de rentrer chez sa mère,
Au voyageur éphémère
L’enfant veut parler encor,
Mais le beau fantôme d’or
N’est plus qu’une vapeur grise,
Qu’avec un cri de surprise,
L’enfant qu’il vient d’éblouir
Voit fondre et s’évanouir.
Au cri de la petite âme,
S’est élancée une femme
Qui, le voyant sauf et sain,
Boudeur l’emporte à son sein.
Plaintif, le mignon s’y cache,
Déclarant ce qui le fâche,
Que, sans son bel étranger,
Il ne veut plus voyager !
"Si tu chéris les nuages,
Mon amour, pour tes voyages
Le temps en aura toujours ;
Il en passe tous les jours.
- Ce ne sera plus le même,
Celui-là, mère, je l’aime !"
Dit l’enfant, puis il pleura...
Et la femme soupira.
Juin 1848
Signaler une erreur ou transmettre un commentaire
Votre nom et/ou votre adresse de courriel :
Votre commentaire (les commentaires sont transmis à l'équipe d'administration du site mais ne sont pas affichés sur le site et ne donnent pas lieu à une réponse) :