Poème « La pastourelle »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Elle s’en va, la douce pastourelle,… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « La Pastourelle », Marceline Desbordes-Valmore. Élégies, Marie et romances, Paris : François Louis, p. 41-42, 1819
  • « La Pastourelle », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Mme Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : François Louis, p. 153-154, 1820
  • « La Pastourelle », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : Théophile Grandin, p. 158-159, 1822

Édition du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « La pastourelle », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 596, 1973

Partitions du poème mis en musique :

  • André Jaspar, « La pastourelle », Liège : Duguet.
  • A.-B. Roux-Martin, « La douce pastourelle », Lyon : Arnaud, 1821-1830 ?.





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LA PASTOURELLE

    Elle s’en va, la douce pastourelle,
    Elle retourne où l’attend le bonheur.
    "Je ne vis plus ! faut m’en aller, dit-elle ;
    Faut m’en aller où j’ai laissé mon cœur !

    "Un beau pasteur me le retient pour gage :
    On veut un gage en perdant le bonheur.
    M’en vas chercher le gardien et l’otage ;
    Me faut mourir ou retrouver mon cœur.

    "- Racontez-nous, pastourelle naïve,
    Votre aventure et celle du pasteur."
    "- Non, non, dit-elle, avec sa voix plaintive ;
    Ne parlerai qu’en retrouvant mon cœur !

    "Sur cette rive, où je suis étrangère,
    On m’obligeait à chanter le bonheur.
    Bonheur perdu rend la voix moins légère ;
    N’ai jamais su chanter qu’avec mon cœur.

    "Tous les matins, ainsi que l’alouette,
    Ne m’éveillais qu’en chantant le bonheur ;
    Puis du pasteur j’écoutais la musette
    Et je trouvais un écho pour mon cœur."

    "Nous faut rester où l’âme est asservie.
    Tout est si bien avec mon beau pasteur !
    Il me rendra mon bien, ma voix, ma vie,
    Et sur son cœur retrouverai mon cœur !"

    "- Espoir vous guide en ce pèlerinage !
    Ne pleurez plus ; son terme est le bonheur.
    L’Amour sourit, l’Amour est du voyage ;
    Il ira vite, il cherche votre cœur !"





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